C’est pratiquement le requiem pour la Coalition de l’opposition. Le regroupement de l’opposition, qui affiche un optimisme après sa rencontre avec le Chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, vient de perdre un influent membre: l’Alliance nationale pour le changement (ANC). Le parti de Jean-Pierre Fabre motive sa sortie de la Coalition par les « divergences grandissantes entre sa vision de la lutte de libération héroïque et historique du peuple togolais et les options inexplicables maintes fois retenues ».
La décision de quitter la Coalition a été prise vendredi à l’issue d’une réunion extraordinaire de son bureau national du parti. L’ANC annonce qu’elle va poursuivre en dehors de la C14, la résistance aux côtés des populations togolaises mobilisées et de tous les combattants de la liberté.
« En raison des divergences grandissantes entre sa vision de la lutte de libération héroïque et historique du peuple togolais et les options inexplicables maintes fois retenues à son corps défendant, l’ANC au cours de la réunion extraordinaire de son bureau national ce jour 22 mars 2019, après en avoir délibéré décide de poursuivre en dehors de la C14, la résistance aux côtés des populations togolaises mobilisées et de tous les combattants de la liberté œuvrant avec détermination aussi bien au Togo qu’à l’étranger, dans la diaspora »,dit succinctement le communiqué du parti.
Par la même occasion, la formation politique présidée par Jean-Pierre Fabre appelle les forces vives du Togo à la « vigilance et à la résistance afin de capitaliser les efforts de lutte de plusieurs décennies dans une nouvelle dynamique de mobilisation populaire, massive et soutenue ». Le but est, selon les responsables de l’ANC, de parvenir à l’alternance et au changement, la liberté et la justice, la démocratie, l’État de droit et la bonne gouvernance au Togo.
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Le parti compte continue à travailler avec les forces démocratiques qui partagent la même vision, la même approche Mais la condition de Jean-Pierre Fabre et ses collaborateurs est qu’il faut s’engager à œuvrer avec cohérence et rigueur, avec persévérance et sérieux « en ayant constamment à l’esprit les aspirations profondes du peuple togolais ».
Concrètement, l’ANC qui n’était pas d’accord sur le principe de la rencontre avec le président togolais ne voit pas d’un bon œil les nouvelles orientations de la Coalition, qu’elle a pourtant énergiquement défendue il y a quelques jours, en accusant les partis qui ont claqué la porte plutôt.
Mercredi dernier déjà, le Parti des Togolais (PT) avait quitté la Coalition. Le parti de Nathaniel Olympio n’était pas également d’accord sur la rencontre entre le Président togolais, Faure Gnassingbé et les leaders du regroupement politique.
Bien avant le Parti des Togolais et l’ANC, le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), le Togo Autrement, Santé du Peuple, le MCD et le Parti National Panafricain (PNP) avaient pris leur distance vis-à-vis de la Coalition, coordonnée par Brigitte Adjamagbo-Johnson.