Majesté Ihou Wateba a rejeté lundi la responsabilité de la nouvelle fermeture des lieux de cultes sur les leaders religieux. Une sortie faite alors que les différentes communautés religieuses du pays peinent à digérer cette décision du gouvernement. Le ministre commence à avoir les réactions. La première vient de l’Évêque de Dapaong, Dominique Banléne Guigbile pour qui M. Wateba raconte des contre-vérités.
Ihou Wateba a indiqué lundi douté du degré de la foi des leaders religieux qui auraient déformé la vérité au sujet de la décision de fermer les églises. Le ministre du gouvernement de Tomegah-Dogbé a avoué avoir été celui qui a proposé qu’on conditionne l’adoration de Dieu au Togo avec un pass vaccinal au niveau des lieux de culte.
Il est constant que les leaders religieux ont refusé de conditionner l’accès aux lieux de culte par une obligation vaccinale. Ce qui est d’ailleurs contraire aux prescriptions des livres saints.
« L’Evêque qui était là s’est levé et a dit qu’il ne voit pas comment on peut contrôler à l’entrée des églises les carnets de vaccination. Que cela allait être compliqué et qu’ils préfèrent qu’on ferme les lieux de culte. Le représentant de l’Union musulmane a également dit qu’ils font cinq prières par jour et qu’il ne voit pas comment ils vont contrôler les gens », a déclaré Ihou Wateba.
Le ministre de l’enseignement supérieur indique que le gouvernement était étonné du fait que les leaders religieux aient préféré la fermeture des lieux de culte à une sorte « d’obligation » des fidèles à se faire vacciner avant d’adorer dans les églises et mosquées.
Une première réponse à Ihou Wateba
Les termes utilisés par ce membre du gouvernement n’ont pas plus aux responsables religieux. Certains ont préféré briser le silence pour répondre aux accusations de Majesté Ihou Wateba.
« Quelqu’un peut-il croire vraiment que les responsables des confessions religieuses aient demandé au Gouvernement de fermer les lieux de culte ? Si des autorités de ce rang distillent ainsi des intox (fausses informations) sur les médias publics, c’est qu’au Togo, le ridicule ne tue pas », a pointé l’Évêque de Dapaong, Dominique Banléne Guigbile.
Le prélat indique que contrairement aux déclarations du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, c’est plutôt le gouvernement qui a mis les autorités religieuses devant le fait accompli lors de la rencontre en question.
Mgr Guigbile explique que le gouvernement a signifié aux autorités religieuses… que l’on « doit fermer les lieux de culte ou conditionner l’accès à la présentation d’une preuve vaccinale ».
« C’est alors que, les responsables religieux, pour préserver la liberté des citoyens par rapport au vaccin, ont dit qu’ils préfèrent voir les lieux de culte fermés que d’exiger la carte vaccinale aux fidèles pour participer au culte », a ajouté l’évêque.
L’homme de Dieu invite les fidèles chrétiens à plutôt continuer de prier « ensemble pour la conversion des décideurs, des dirigeants et des gouvernants de ce monde ».
« Prions pour la confusion de Satan », a-t-il conclu.