Initiative Citoyenne des Jeunes la Voix des Enfants « ICJ-VE » a félicité mercredi les autorités togolaises pour les efforts consentis dans la mise en œuvre effective de la Charte africaine droits et du bien-être de l’enfant. C’était dans le cadre de la Journée de l’Enfant Africain (JEA) commémorée chaque 16 juin. Pour l’association, le Togo a fait des efforts dans la lutte contre des pratiques néfastes envers les enfants mais beaucoup de défis restent encore à relever.
C’est un constat qu’ICJ-VE a partagé avec la presse togolaise à la veille de la JEA 2022. Selon l’association, les mutilations génitales féminines (MGF), les grossesses précoces, les mariages précoces continuent, malgré l’engagement du pouvoir public à éliminer des pratiques néfastes les enfants.
ICJ-VE invite à travailler sur ces pratiques en vue de leur éradication. De ce fait, elle propose au gouvernement de mener une étude nationale sur les pratiques néfastes affectant les enfants ; lancer des campagnes d’information et de sensibilisation au public et ces campagnes doivent initier des discussions collectives impliquant les communautés concernées, et entreprendre le renforcement des capacités des professionnels travaillant avec et pour les enfants.
L’association recommande également aux gouvernants d’ identifier et de s’engager auprès des enfants qui se trouvent dans une situation de vulnérabilité particulière et qui sont susceptibles d’être affectés par des pratiques néfastes ; veiller à ce que les châtiments corporels soient totalement interdits dans tous les milieux et prendre des mesures appropriées pour éliminer les coutumes et pratiques préjudiciables à la réalisation des droits de l’enfant.
Le programme de ICJ-VE
La sortie de l’ICJ-VE s’inscrit dans le cadre des activités qu’elle a programmées à l’occasion de la JEA 2022. On note que la journée de cette année est placée sous le thème « Élimination des pratiques néfastes affectant les enfants : Progrès sur les politiques et pratiques depuis 2013 ».
En dehors de la conférence de presse, l’association prévoit une séance de sensibilisation dans la préfecture de Kévé. Il s’agira d’accompagner les efforts du gouvernement et profiter pour rappeler au monde entier que la place de l’enfant ne se trouve pas dans la rue.
« Au cours de cette année, nous avons vu des enfants dans les rues. Pour nous, leur place n’est pas là-bas. Leur place c’est soit à l’école soit à la maison. Nous irons donc à Kévé pour attirer l’attention des parents sur le rôle qu’ils doivent jouer dans l’éducation de leurs enfants », a indiqué Ouro sama samiroudine, président de ICJ-VE.
Dans le même temps, il est annoncé une campagne digitale de sensibilisation sur les différentes formes de pratiques néfastes sociales et culturelles affectant les enfants.