Le Président du Nouvel engagement togolais (NET) séjourne depuis quelques jours en Europe. Et en tant qu’homme politique, Gerry Taama a décidé de rencontrer des togolais de la diaspora européenne qui désirent échanger sur la situation politique en cours au pays. L’une des séances prévues pour se tenir samedi à Bruxelles a tourné court. L’ancien candidat à la présidence togolaise a été tout simplement agressé par des personnes se réclamant de la « vraie » opposition togolaise.
Au début de son séjour européen, le président du NET a senti le danger venir. Mais pour déblayer le terrain et préparer les esprits il indiquait : « Nous ne sommes toujours pas d’accord sur tous les sujets, mais la rencontre directe avec un acteur du terrain vaut mieux que toutes les supputations. Venez et parlons du Togo, franchement, sans langue de bois ».
Mais cette exhortation a été balayée du revers de la main par certains partisans de la frange la plus radicale de l’opposition qui semblaient dénier à Gerry Taama le droit de venir parler du Togo « chez eux » à Bruxelles.
« J’ai été agressé à Bruxelles par des militants se réclamant d’une certaine opposition. Jets d’oeufs, de chaises et tentatives d’atteinte à mon intégrité physique. D’autres patriotes togolais, ne partageant pas forcément notre approche politique, se sont interposés. Merci », a posté Gerry Taama sur page facebook image à l’appui.
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Le président du NET a affirmé toutefois qu’il va bien et n’a « aucune haine pour ces personnes, instrumentalisés par des discours de haine ».
« Le travail à faire est encore important. Et cet incident montre la tâche qu’il reste à accomplir, pour atteindre la démocratie, la liberté d’expression et d’opinion. L’intolérance d’une certaine opposition est la meilleure arme de propagande du pouvoir. L’alternance ne peut pas s’obtenir au prix de l’obscurantisme. Nous valons mieux que ça », a-t-il ajouté.
Selon les informations, l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2015 a été sauvé par d’autres togolais de la diaspora belge dont le compatriote Anani Sossou.
« Tu es sans aucun doute l’un de mes plus grands contradicteurs, mais quand des obscurantistes ont tenté de faire échec à la liberté d’expression, tu n’as pas hésité à sacrifier ton corps. Merci, compatriote. Merci patriote. Merci Anani Sossou », a précisé l’ancien officier des Forces armées togolaise (FAT) qui promet retourner très prochainement sur le lieu du « crime ».