Lors de son dernier meeting de campagne jeudi à Kara, Faure Gnassingbé, qui s’attend à une réélection, a dénoncé des ingérences extérieures dans le processus électoral. Pour le candidat du parti UNIR, les choix et la souveraineté du Togo doivent être respectés. Le Chef de l’Etat togolais sortant avertit qu’une « crise postélectorale sera dommageable, non seulement pour le Togo mais aussi pour la sous-région » ouest-africaine.
Devant une foule des grands jours à Kara, c’est d’abord en Kabyè, langue parlée majoritairement dans cette région, que Faure Gnassingbé a salué ses partisans. Dans son adresse, le président candidat a salué une campagne apaisée qui a permis aux différents candidats d’aller à la rencontre des populations de toutes les régions et des toutes les préfectures.
« Nous vous avons dit ce que nous voulons faire, comment nous voyons notre pays pour les 5 prochaines années. Tout cela a été fait dans le respect dû à chaque candidat et à la population. Maintenant approche le moment décisif où la parole sera donnée aux populations togolaises… Samedi sera le jour du choix décisif, de ce choix important. C’est un choix qui va engager notre pays pour les 5 prochaines années », a déclaré Faure Gnassingbé.
Le candidat de l’Union pour la République a invité les populations de Kara à sortir massivement pour voter. L’ambition pour lui est de remporter le scrutin dès le 1er tour le samedi prochain.
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Pour celui qui est à la tête du Togo depuis 2005, le pays est en train de « train de tourner une page ».
« Il nous est arrivé de nous déchirer après les élections. Mais aujourd’hui, nous avons vidé toutes les réformes que nous avons décidées », a-t-il dit.
Les ingérences extérieures
Par la même occasion, le Président sortant, candidat à sa propre succession, a dénoncé la volonté de certaines organisations de s’immiscer dans le processus électoral pour « altérer le choix des togolais ou pour travestir la décision du peuple togolais ».
« Nous avons parcouru un chemin important pour arriver là où nous sommes, pour organiser des élections paisibles, ouvertes, transparentes, libres… Aucun processus n’est pas parfait mais à chaque élection, nous améliorons », rappelle Faure Gnassingbé.
Le candidat UNIR a laissé entendre qu’il n’acceptera aucune ingérence dans l’organisation du processus électoral.
« Nous n’avons pas besoin d’un tuteur pour nous diviser, pour nous dire quoi faire sur le processus électoral… Je ne l’accepterai pas. Je le dis parce que ces derniers temps, cela n’a pas toujours été le cas », a révélé M. Gnassingbé.
Sur le sujet, Faure Gnassingbé estime que le Togo est un pays ouvert mais qui mérité respect. Pour lui, « les choix » et « la souveraineté » du Togo doivent être respectées.
« Nous avons connu des difficultés de par le passé. Nous avons sorti la tête de l’eau. De grâce qu’on ne vienne pas, par des actions détournées ou cachées ouvrir une crise électorale dans notre pays. Ce serait dommageable non seulement pour le Togo mais aussi pour la sous-région », a-t-il dit demandant à ses partisans d’être serein.
Plus de 3,614 millions de togolais sont attendus dans les urnes samedi pour départager les 7 candidats en course pour la Présidence togolaise.
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