La direction régionale de l’éducation plateaux ouest vient d’exclure 43 élèves du collège et du lycée de tous les établissements scolaires de sa région. Ces élèves sont déclarés coupables des cas de grossesses sur leurs camarades filles.
Selon le communiqué du directeur régional, la décision vise à dissuader la persistance du fléau de grossesses dans les établissements de la région éducative des plateaux et à favoriser une scolarisation de la jeune fille dans la sérénité.
Le document précise qu’il y a une recrudescence inquiétante des cas de grossesse dans les écoles ; ce qui influe sur les performances et augmente les taux d’abandon des élèves filles dans cette région éducative.
Sur les 43 identifiés par les chefs d’établissement et des inspections comme auteurs de ces grossesses en milieu scolaire, on y retrouve curieusement un élève de 6è. DAGNINOU Délé du CEG Kessibo Abrewankor d’à peine 15 ans est aussi exclu.
Une réinscription conditionnée
La décision de la direction régionale de l’éducation plateaux ouest portant exclusion des élèves prend effet à compter de ce 11 mars, date de sa signature. Elle doit être appliquée par les chefs d’inspection et les chefs d’établissements qui sont autorisés à réinscrire les élèves concernés sous condition.
« Toute réinscription de ces élèves dans un établissement de la région éducative à la fin de cette période de sanction, sera subordonnée à la prise d’un engagement écrit de ces derniers et d’un parent ou tuteur », a rappelé Mollah Alpha Kao.
Les cas de grossesses en milieu scolaire sont une réalité au Togo. De 2020 à 2023, le ministère des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat a recensé 8 631 cas à travers le pays.
2 025 cas ont été recensés au lycée, 6 080 au collège et 526 au primaire, soulignant ainsi l’ampleur du phénomène et du défi à relever.
Une loi protège les élèves filles
Le problème de grossesse en milieu scolaire se posant, le gouvernement a pris des mesures vigoureuses pour enrayer le fléau et ouvrir la voie à un avenir sans obstacles pour les jeunes filles.
Il a été adopté à cet effet la loi N°2022-020 du 2 décembre 2022 portant protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel stipulant que les relations sexuelles avec une élève sont prohibées et les auteurs sont punis.
« Quiconque met enceinte une apprenante, régulièrement inscrite dans un établissement d’enseignement ou dans un centre d’apprentissage ou de formation professionnelle, encourt une peine d’emprisonnement d’un an à 5 ans et d’une amende d’un million à 5 millions de francs CFA», précise l’article 19 de ladite loi.
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