L’Association Togolaise des Journalistes Engagés pour l’Environnement (ATJ2E) a organisé vendredi une session de formation à l’intention d’une vingtaine de journalistes issus de la région maritime. Les participants ont été outillés sur l’urgence climatique et à la nécessité d’accélérer la transition énergétique au Togo. L’objectif est d’arriver à une sensibilisation efficace des populations aux dangers des combustibles fossiles et à l’importance de recourir aux énergies renouvelables.
Le programme s’est tenu en collaboration avec le Centre pour la Justice Environnementale (CJE-Togo), Une démarche d’autant plus pertinente dans un contexte où les défis environnementaux exigent des réponses collectives et bien informées.
« Il nous faut aujourd’hui aller au-delà des discours, créer un réseau de journalistes capables de mutualiser leurs ressources, de produire des contenus puissants et de contribuer à une véritable dynamique de justice environnementale dans notre pays », a déclaré Hector Nammangue, président de l’ATJ2E.
La formation a couvert des thématiques variées allant de l’impact des combustibles fossiles sur la santé et l’environnement aux techniques modernes de storytelling adaptées aux enjeux climatiques. Les participants ont ainsi pu s’exercer à la production de contenus multimédias.
Plusieurs groupes de travail ont même esquissé des projets de reportage d’investigation, notamment sur l’impact des sociétés multinationales dans les zones à risque environnemental. L’accent a été mis sur le travail en réseau pour une meilleure efficacité journalistique.
« Nous travaillons avec l’ATJ2E sur les questions environnementales et climatiques parce que nous sommes convaincus que l’information est un levier essentiel de changement. Mais pour bien informer, il faut être bien formé », a expliqué Kwami Kpondzo, Directeur exécutif du CJE-Togo.
L’atelier ne s’est pas limité à une simple formation technique. Il a aussi servi de cadre à une réflexion de fond sur les conditions de travail des journalistes spécialisés en environnement, souvent confrontés à un manque de ressources, de soutien institutionnel et de reconnaissance.
Faire des journalistes des alliés
Les participants ont formulé un plaidoyer collectif pour une meilleure valorisation du journalisme environnemental au Togo. Parmi les revendications, l’accès facilité à l’information climatique, un soutien logistique pour les reportages de terrain, ainsi qu’une reconnaissance officielle de la spécialisation environnementale dans les rédactions.
À travers cette initiative, l’ATJ2E entend bien poser les bases d’un journalisme environnemental plus engagé, plus professionnel et plus impactant.
Pour Hector Nammangue, la mission est loin d’être achevée. « Ce que nous avons amorcé aujourd’hui doit devenir un mouvement durable. Il ne s’agit pas seulement d’informer, mais aussi de transformer la société en lui offrant les outils de compréhension nécessaires pour agir », a-t-il ajouté.
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