Le Syndicat des Enseignants du Togo (SET) a appelé ce vendredi à un sit-in en réaction à l’exclusion de 137 des leurs. Dans les savanes, ce sont des élèves qui se signalent dans les rues. Ayant pris fait et cause pour le corps enseignant, ces apprenants envahissent les rues et demandent une réintégration immédiate de leurs enseignants.
Selon les informations, plusieurs établissements scolaires dans le grand nord connaissent un mouvement d’humeur depuis vendredi matin. A la suite des enseignants grévistes, ce sont les élèves qui envahissent les rues.
Au lycée Nano, les élèves ont quitté leur salle pour se rendre à la mairie réclamant leur professeur de Sciences Physiques. Ce dernier est exclu pour avoir participé à la grève du SET.
Même situation au lycée Mandouri, où les apprenants sont allés à la préfecture de la localité pour exiger la réintégration de leur professeur de SVT. Il y en est de même pour les élèves du CEG Nanergou aussi.
Au lycée de Nagbéni, les professeurs présents ont été chassés par les élèves pour se rassurer de la non poursuite de la composition avant de prendre le chemin pour aller déloger ceux du primaire et du CEG Tamonga, situé à plus de 8km.
Des élèves inquiets
Ce mouvement d’humeur des élèves a été déjà observé le mardi dernier au 1er jour de grève du SET, notamment à Cinkassé.
Les élèves avaient refusé de rentrer en salle alors qu’ils étaient en composition du 1er semestre.
Pour maîtriser les élèves manifestants des forces de l’ordre et de sécurité ont été dépêchés sur les lieux. Le préfet de la localité a été aussi mis à contribution. Il s’était longuement entretenu avec les élèves avant que le mouvement ne s’estompe.
Notons que le gouvernement togolais a invité les différents syndicats du système éducatif pour discuter à nouveau des problèmes du secteur.
Environ une dizaine de syndicats ont été conviés sans le SET qui est à l’origine de la crise qui secoue le secteur ces jours-ci. Le gouvernement explique sa décision par l’illégalité du SET.
*Aux dernières nouvelles, le SET appelle à de nouveaux mouvements de grève les 4, 5, 6 et 7 avril prochains.