Le Front Citoyen Togo Debout (FCTD) rencontre une nouvelle fois le Contre-Amiral Fogan Adegnon sur son chemin. Pour la deuxième fois en moins de deux mois, le Maire de la ville de Lomé interdit les manifestations publiques de cette organisation. Et si pour la première fois Togo Debout n’a pas défié l’autorité, cette fois-ci, le front ne compte plus se soumettre à ses décisions. Le mouvement indique qu’il a déjà saisi le Président ghanéen sur la question et maintient son meeting d’information sur ce samedi 07 avril à Lomé.
Dans un courrier adressé le 04 avril dernier au Maire de la ville de Lomé, le FCTD a exprimé son regret de constater que « ceux qui prétendent être des légalistes et soutiennent mordicus que le principe de la non rétroactivité de la loi ignorent ou feignent d’ignorer le principe de la relativité des accords et conventions, pour opposer à tout un peuple et à tous ses corps légalement constitués, le contenu d’un accord en la forme d’un communiqué de presse, à la limite anticonstitutionnel ».
Il soutient à cet effet que le Président de la délégation spéciale de la ville de Lomé n’a pas le droit de se baser sur le communiqué final du 3è round des discussions du dialogue inter-togolais pour interdire son meeting.
« Tout en rappelant que le dialogue était prévu pour se tenir en dix (10) jours, le FCTD constate que les refus de manifester que vous lui opposer n’ont aucune base légale », mentionne la lettre.
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La note relève également que la liberté de réunion et de manifestation pacifiques publiques est un droit universellement reconnu et constitutionnellement protégé notamment à les articles 20 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et 30 de la Constitution togolaise de 1992.
Tous ces points, le FCTD à travers un courrier en date du 03 avril dernier les a soulevés au facilitateur du dialogue inter-togolais, le Président ghanéen Nana Akufo-Addo pour attirer son attention sur la question.
Il informe qu’il a également écrit au Gouvernement togolais, au parti politique, Union pour la République et à la coalition des 14 partis politiques de l’opposition pour élever sa vive protestation contre cette pratique « abusive, arbitraire, liberticide, et constitutionnelle ».