Les incursions meurtrières des djihadistes continuent dans la partie septentrionale du Togo. Une nouvelle attaque terroriste a eu lieu la nuit dernière à Natigou. Le bilan provisoire fait état de 7 morts et de 3 blessés. Ce drame intervient après l’attaque de Gouloungoushi, déjouée en juin dernier par les soldats togolais, dans un contexte d’Etat d’urgence sécuritaire.
La Tabaski 2022 a été endeuillée dans la préfecture de Tône par un nouvel exploit des djihadistes. Selon les informations, la nouvelle attaque a eu lieu aux environs de 23 heures à Marga dans le canton de Natigou (localités situées à une vingtaine de kilomètres de Dapaong). Les victimes sont exclusivement des enfants dont l’âge est compris entre 10 et 15 ans.
Selon les informations, ces enfants sont tombés sur une mine artisanale alors qu’ils revenaient d’une soirée de Tabaski.
La première détonation qui a réveillé tout le village a occasionné la mort à 2 enfants. 5 autres seront aussi atteints lorsqu’ils tentaient de fuir le danger. Trois autres enfants sont gravement blessés précisent les habitants de Natigou.
Pris de panique, les villageois ont fait appel aux forces de l’ordre et de sécurité qui depuis lors sont en patrouille dans la zone. Le canton est bouclé par des militaires qui cherchent les acteurs.
« Nous avons été réveillé par une forte explosion dans la nuit tardive. On n’avait jamais entendu ce genre de détonation. Lorsqu’on s’est dirigé vers les lieux nous avons vu les corps de nos enfants par terre. Il était impossible de les identifier immédiatement…», a déclaré un habitant de Natigou à Radiotélévision Motaog.
Les blessés ont été emmenés à Dapaong tôt dimanche par ambulance. De même que les 7 corps.
Attaque terroriste dans un Etat d’urgence
La région des savanes est en proie à des attaques terroristes régulières depuis l’année dernière. La plus dramatique reste celle perpétrée dans la nuit du 10 au 11 mai derniers contre les militaires au poste de sécurité de Kpékpakandi dans le canton de Koundjoaré, à la frontière avec le Burkina-Faso.
On a dénombré 8 décès et 13 blessés dans les rangs des togolais et 15 terroristes tués sur le champ de bataille.
Le 16 juin au petit matin une les terroristes avaient lancé une attaque contre le Togo. L’attaque a été enregistrée entre Gnoaga et Gouloungoussi dans l’extrême nord du pays. Il s’agit là de la frontière partagée par le Togo, Ghana et le Burkina Faso. Les forces togolaises ont vigoureusement repoussé l’attaque.
Depuis lors, le gouvernement a renforcé le dispositif sécuritaire dans la région des savanes. Mais cela n’a pas empêché d’autres attaques dont la plupart sont repoussées par des soldats togolais.
A noter que le 13 juin dernier, le gouvernement réuni en conseil des ministres a pris un décret instaurant l’état d’urgence sécuritaire dans la région des savanes.