Le doyen des juges d’instruction a requis vendredi un mandat de dépôt contre Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson et Gérard Djossou. Les deux membres de la Dynamique Monseigneur Kpodzro sont inculpés de groupement de malfaiteurs et atteinte à la sécurité de l’intérieure de l’État. Leurs avocats dénoncent un scénario injustifié et infondé alors que la société civile appelle à des actions concrètes pour exiger la libération des deux détenus.
{loadmoduleid 212}
Le dossier relatif à l’arrestation de Mme Adjamagbo-Johnson et Gérard Djossou a connu un autre épisode vendredi. Dans la nuit, ils ont été présentés au parquet de Lomé.
Au terme d’une longue audition, le juge d’instruction les a inculpés pour groupement de malfaiteurs et atteinte à la sécurité intérieure de l’État et les a placés sous mandat de dépôt.
Me Darius Atsoo clame l’innocence de ses clients et promet d’œuvrer de tout bois pour les sortir d’affaire.
« Les éléments dont le procureur est en possession ne peuvent pas fonder cette poursuite. Ils sont innocents », a-t-il déclaré.
Mme Adjamagbo-Johnson et M. Djossou respectivement coordinatrice et chargé des affaires des droits humains de la DMK ont déjà passé plus de 72 heures en garde à vue.
Depuis lors les acteurs politiques et de la société civile aussi bien du Togo qu’à l’international n’ont jamais cessé de condamner leur arrestation.
Vendredi encore avant qu’ils ne soient placés sous mandat de dépôt, une vingtaine d’organisation, de mouvements et associations de la société civile annoncent des initiatives pour exiger leur libération.
« Nous sommes en train de fédérer toutes les énergies, toutes les forces qui se sentent interpelées, indignées par ce qui se passe aujourd’hui à se joindre à nous pour des actions d’envergure « , a révélé Kao Atcholi, porte-parole des organisations.
Ces organisations appellent les populations à rester mobilisés pour répondre à leur mot d’ordre prévu pour les prochains jours.
{loadmoduleid 220}