Abass Kaboua n’est pas du tout fier de la manière dont les choses se déroulent actuellement à l’assemblée nationale togolaise. Pour l’exprimer, le député du Mouvement des Républicains Centristes (MRC) a boycotté la dernière séance de la session extraordinaire qui a eu lieu vendredi. Une absence qu’il entend répéter à chaque fois que ses attentes ne seront pas comblées. Le président du MRC menace même de quitter pour toujours le parlement dans les semaines à venir, si les réformes institutionnelles et constitutionnelles ne sont pas faites.
Ce qui irrite Abass Kaboua c’est bien le temps que prend la réalisation des réformes. Le leader du MRC est offusqué de constater que sa proposition selon laquelle, il faut sacrifier les trois mois de congé qui intervient après la session de droit, pour se vider la question des réformes n’a pas été du goût de ses collègues.
« Moi j’ai déjà annoncé les couleurs des réformes. Et j’avais cru que je parlais à des gens qui ont le souci permanent de ce pays…J’ai finalement compris que ce sont des gens qui ont le souci de leur petit ventre…Tout le monde s’en est pris à moi en me disant de quel droit je devrais dire qu’il faut sacrifier notre congé pour s’attaquer aux réformes » a ressassé l’élu de Danyi vendredi sur radio Zéphyr.
Le député de la république togolaise estime qu’il est à l’assemblée nationale pour les réformes. De ce fait, il annonce qu’il n’ira aux sessions que quand il trouve que les sujets à l’ordre du jour touchent la question des réformes.
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Cependant, il marquera de sa présence mardi la rentrée solennelle pour voir le programme qui sera annoncé. L’idée est de se déterminer conformément à l’agenda de la présidence de l’hémicycle. Et si pendant 90 jours les réformes constitutionnelles et institutionnelles ne sont pas réalisées, M. Kaboua n’hésitera pas à quitter le parlement.
« Sans les réformes, je vous jure, je ne vais plus faire plus de trois mois dans cet hémicycle. Avant l’assemblée, j’étais moi-même et après l’assemblée je serai toujours moi-même » a-t-il promis avant de préciser » Je ne suis pas chômeur…Ceux qui sont chômeurs et qui montent dans les voitures de l’Etat, je ne suis pas dans ça… Je ne suis pas un éleveur de poules ».
Pour M. Kaboua, il n’est plus question d’attendre pour vivre une seconde fois Tikpi Atchadam, président national du PNP, à l’origine de la résurgence crise togolaise, « à cause des turpitudes et des calculs mesquins ».