Le président du conseil, Faure Gnassingbé a dévoilé, mercredi, la composition du tout premier gouvernement de la Ve République togolaise. Ceci plus de 4 mois d’attente après la démission de l’ancienne équipe. Une équipe qui, tout en s’inscrivant dans la continuité de l’action publique, introduit des ajustements stratégiques marquant la volonté du chef du gouvernement d’adapter la gouvernance aux nouveaux défis économiques et institutionnels du pays.
Parmi les principales nouveautés du nouveau gouvernement, la création d’un ministère de l’Économie et de la Veille stratégique attire particulièrement l’attention. Confié à Badanam Patoki, ce portefeuille inédit aura pour mission de surveiller les grands indicateurs économiques, d’anticiper les déséquilibres conjoncturels et de renforcer l’attractivité du Togo dans un contexte de compétition régionale accrue.
« C’est bien d’avoir une économie, mais il est idéal qu’elle soit compétitive et attractive », a commenté le Secrétariat général du gouvernement, Stanislas Baba, lors de la présentation officielle.
Autre changement notable : le ministère des Affaires étrangères élargit son champ d’action. Désormais intitulé Affaires étrangères, Coopération, Intégration africaine et des Togolais de l’extérieur, il reste dirigé par Robert Dussey, diplomate chevronné et artisan de la visibilité internationale du Togo. Cette extension reflète la place croissante qu’occupe la diplomatie économique et la mobilisation de la diaspora dans la stratégie de développement national.
Gouvernement de la Ve République : les fidèles mais aussi de nouveaux visages
Sur le plan sécuritaire, la sécurité publique demeure entre les mains du colonel Calixte Madjoulba, gage de stabilité et de continuité dans un contexte régional marqué par des tensions. La transformation numérique, moteur de modernisation de l’administration, reste sous la supervision de Cina Lawson, figure emblématique des réformes digitales menées depuis plus d’une décennie.
Dans le registre environnemental, le professeur Dodji Kokoroko hérite désormais du ministère de l’Environnement, un portefeuille clé dans la mise en œuvre des engagements climatiques du Togo. De son côté, Gilbert Bawara, fidèle parmi les fidèles du président, se voit confier les Relations avec le Parlement et les institutions, un poste stratégique dans le nouveau système parlementaire instauré par la Ve République.
En somme, la composition du gouvernement de la Ve République illustre une volonté de stabilité maîtrisée : conserver les piliers de l’action gouvernementale tout en introduisant des outils d’anticipation et de veille, à l’image du nouveau ministère économique. Pour Faure Gnassingbé, il s’agit de conjuguer continuité, cohérence et adaptation, alors que le Togo entame une nouvelle étape institutionnelle où la performance gouvernementale sera plus que jamais au cœur de la gouvernance.
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