Les signes d’activités de l’extrémisme violent dans les zones frontalières entre le Burkina Faso et les régions septentrionales d’Etats côtiers se multiplient ces derniers jours. Ceci en dépit de nombreuses dispositions prises par les gouvernants. Le sujet inquiète le bureau pour l’Afrique de l’Ouest, le Sahel et le bassin du lac Tchad de l’Institut d’études de sécurité (ISS) qui , en collaboration avec WANEP-Togo a ouvert jeudi à Lomé un atelier de partage d’expériences d’analyses et d’expériences sur la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent.
La rencontre de Lomé réunit des représentants d’organisations de la société civile et des médias qui interviennent, ou sont susceptibles de jouer un rôle, dans les efforts de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent au Togo.
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Elle vise à exposer les données empiriques du phénomène de l’extrémisme violent en vue d’amener les participants à contribuer et informer aux débats publics, aux processus décisionnels et à la mise en œuvre de projets en lien avec la P/LEV en Afrique de l’Ouest.
Principalement, renforcer les dispositions sécuritaires de lutte et de prévention contre l’extrémisme violent dans la sous-région en général et au Togo en particulier.
« Cet atelier privilégie une approche à la fois globale, inclusive et innovante pour renforcer la résilience nationale face à l’extrémisme violent au Togo », a indiqué Marceline Mensah-Pierucci, Présidente du Conseil d’administration de WANEP-Togo.
Selon les organisateurs, l’atelier fait suite au constat selon lequel, l’activisme des groupes extrémistes violents présents en Afrique de l’Ouest s’est accentué au cours de ces dernières années. Leurs actions ne se limitent plus aux Etats sahéliens. Les signes d’activités dans les zones frontalières entre le Burkina Faso et les régions septentrionales d’Etats côtiers, en particulier le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo se multiplient
Une étude menée par l’ISS montre que les pays côtiers constituent des sources ou zones de transit pour la logistique et le financement des groupes extrémistes violents.
La rencontre a été ouverte par Messan Dedji. Le Commissaire divisionnaire s’est réjoui de l’institution au Togo du Comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (CIPLEV) et a invité à une action collégiale. Pour lui, les affres de l’extrémisme violent et le terrorisme montrent que la lutte militaire à elle seule ne suffit pas.
« La tâche est immense mais noble et la République sait pouvoir compter sur vous médias et organisations de la société civile pour relever le défi », a conclu le membre du secrétariat technique du CIPLEV.
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