Un maire adjoint a révélé jeudi que les contribuables togolais ont déjà ras-le-bol des taxes et des tickets municipaux, 2 ans seulement après l’apparition des communes. Pour cet élu local, les nombreuses taxes municipales sont des corvées pour les citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer. Il exhorte les maires à une nouvelle méthode de recouvrement.
C’est le pasteur Komi Edoh qui fait la situation dans les communes 2 ans après leur mise en place. Selon l’adjoint au maire de la Commune Golfe2, il y a une colère des contribuables par rapport aux taxes municipales qui deviennent de véritables jougs à leurs cours.
Il soutient que les taxes ne sont pas de trop mais les méthodes pour les recouvrer laissent à désirer et compromettent dangereusement le but de la décentralisation (développement par les populations et pour les populations).
À cet effet, M. Edoh trouve qu’il est impérieux que tous les maires fassent profil bas en demandant aux collecteurs d’adopter une méthode pédagogique dans le recouvrement des taxes.
« Nous n’avons pas été élus pour accroître la misère et le malheur des concitoyens mais pour améliorer leurs conditions de vie. Deux ans après les élections locales du 30 juin 2019, les populations déchantent de partout et se plaignent d’un grand fossé qui s’établit entre eux et les administrations municipales », a -t-il rappelé.
Dans les détails, le président du Mouvement Martin Luther King n’est pas contre le fait que le Permis de Construire soit une taxe obligatoire pour tout citoyen qui veut construire. Mais, pense-t-il, il faut d’abord sensibiliser les populations et ne pas les amender du coup avec des « méthodes fortes comme si l’on emmenait les animaux à l’abattoir ».
« Il faut que nous disions aux populations leurs devoirs sans oublier de leur donner ce dont ils ont droits. Car la décentralisation c’est du DONNER et du RECEVOIR. Les communes ont besoin des taxes au même moment que les populations ont besoin de vivre», a ajouté le défenseur des droits humains.
Pasteur Edoh Komi invite à créer avec les populations des richesses. Pour y parvenir, il soutient qu’il faut les inviter à faire preuve de bonne volonté et d’honnêteté pour accomplir leurs devoirs civiques.