Le Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (Synphot) a formé lundi à Kpalimé (120Km de Lomé) une trentaine de jeunes à la syndicalisation et au développement. C’était une initiative citoyenne dont le but est de motiver les jeunes à s’intéresser aux activités syndicales. Elle rime avec la feuille de route du gouvernement qui ambitionne un Togo en paix, une nation moderne avec une croissance économique inclusive et durable.
L’initiative du Synphot est l’une des recommandations de l’Organisation internationale du Travail (OIT). Militer à ce que les valeurs syndicales puissent être partagées aux jeunes, pour qu’ils comprennent son but fondé et qu’ils s’engagent plus au niveau syndical. Ceci pour éviter la propagation des activités dans le secteur informel.
Elle fait suite au constat selon, il y a un faible taux de syndicalisation dans le monde entier. Au Togo par exemple, les jeunes de 15 à 35 ans représentent 59% de la population en âge de travailler selon l’annuaire statistique national 2022. Parmi eux, à peine 2 ou 3% sont au syndicat.
La syndicalisation et le monde du travail
Cette population constitue en réalité un atout pour la création d’emplois dans le pays et une main d’œuvre pour les entreprises. Malheureusement, cette tranche d’âge évolue dans l’informel et méconnaît les droits et devoirs qui régissent le monde du travail.
« Nous avons senti le besoin de partager la notion de formalisation avec les jeunes qui travaillent dans le formel et la notion de s’engager dans les syndicats. Ceci pour les aider à mieux connaître leurs devoirs et aussi à mieux défendre leurs droits », a expliqué Dr Gilbert Tsolenyanu.
Le secrétaire général du Synphot renseigne qu’il y a des normes qui régissent le monde du travail. En tant que travailleur, on doit pouvoir se conformer à ces lois. Il en est de même pour les entrepreneurs qui veulent devenir des patrons.
La formation a été axée sur le thème « syndicalisation et développement : enjeux pour la jeunesse togolaise ». Elle a enregistré la participation des jeunes de différentes couches socioprofessionnelles. Certains sont en formation, d’autres sont dans la vie active auxquels se sont ajoutés des entrepreneurs. Ils sont venus des quatre coins du Togo.
La liberté syndicale
Pour leur première formation, ils ont été outillés sur la notion de la liberté syndicale et ses contours. Principalement le droit à l’action syndicale, la liberté d’adhérer à un syndicat, les limites du droit syndical, textes juridiques (nationaux, régionaux/internationaux) qui régissent la liberté syndicale au Togo.
Ils ont également sous les auspices d’un inspecteur de travail établi le lien entre l’engagement citoyen et l’engagement syndical.
Notons que le gouvernement dans la feuille de route présidentielle Togo 2025 ambitionne “Un Togo en paix, une nation moderne avec une croissance économique inclusive et durable” à travers trois axes stratégiques. Renforcer l’inclusion et l’harmonie sociales et garantir la paix, dynamiser la création d’emplois en s’appuyant sur les forces de l’économie et moderniser le pays et renforcer ses structures.