Au Sénégal, il est maintenant clair que le président sortant, Macky Sall ne quittera pas le pouvoir après le 2 avril, date de la fin de son 2e mandat à la tête du pays. Il restera en fonction et pourra donc contrôler l’élection présidentielle qui s’organisera finalement le 24 mars 2024, selon un décret pris en Conseil des ministres.
Le rapport du dialogue national tenu les 26 et 27 février dernier a été transmis à Macky Sall. C’est le ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba qui a remis le document. Le président sénégalais a déclaré avoir pris note des recommandations.
Macky Sall promet de saisir le Conseil constitutionnel afin de recueillir son avis au sujet de la date de l’élection et de la gestion de l’après 2 avril, la date marquant la fin de son mandat.
Le chef de l’Etat sénégalais a salué « le génie sénégalais » qui permet de surmonter les difficultés pour renforcer davantage le système démocratique du pays.
A l’issue de la concertation entre acteurs sociopolitiques sénégalais, les participants ont proposé à Macky Sall de prendre un décret convoquant le corps électoral le 2 juin prochain pour l’élection présidentielle.
De même, les participants ont trouvé que le président sortant, dont le mandat arrive à échéance le 2 avril, peut rester en fonction jusqu’à l’installation de son successeur.
Macky Sall face à une crise politique
Il faut rappeler que 16 des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel n’ont pas participé à la concertation. De même que plusieurs acteurs de la société civile qui ont contesté la démarche de %. Sall.
Depuis le février, le Sénégal est plongé dans une crise politique avec l’annonce du report de l’élection présidentielle qui devait déboucher sur le choix d’un successeur au président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012.
M. Sall avait été bloqué dans sa volonté de rester au pouvoir jusqu’à la fin de l’année 2024 pour organiser l’élection le 15 décembre. En effet, le Conseil constitutionnel a déclaré la loi votée par l’Assemblée nationale pour le report de l’élection d’anticonstitutionnelle. Le 16 février, le président sénégalais s’est pourtant engagé à “pleinement exécuter” la décision du Conseil constitutionnel qui l’invitait à fixer une date pour l’élection présidentielle.
Pour l’heure, Macky Sall reste donc au pouvoir, le temps de relancer le processus électoral qui devra déboucher probablement sur l’élection d’un nouveau président de la République au soir du 24 mars prochain.