La mort par accident du directeur du CHU Kara, Dr Nicolas Amanga et son chauffeur alimente toujours les débats au sein du personnel soignant. L’Etat est appelé à les indemniser et de couvrir les frais de leurs funérailles. Pour les praticiens hospitaliers, ces 2 personnes sont mortes d’accident de travail le jour même où ils discutaient avec le ministre de la santé et de la protection sociale de la nécessité de revaloriser les primes de risques.
C’est Dr Gilbert Tsolenyanu qui revient avec ‘’tristesse ‘’ sur la mort du Dr Nicolas Amanga et son chauffeur. Mardi, à travers un tweet, le secrétaire général du Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo s’est incliné devant la mémoire de tous les travailleurs décédés par accident de travail ou de mission.
C’est d’ailleurs lui qui a révélé que Dr Amanga et son chauffeur revenaient d’une mission quand ils ont été percutés par un camion ayant conduit à leur mort subite.
« Le jeudi 29 février 2024 vers 13 heures, le personnel de santé du Togo a été frappé par un drame ; le décès du directeur CHU Kara et son chauffeur de retour d’une mission à Lomé, au moment même où on discutait avec le ministre de la santé et de la protection sociale de la nécessité de revaloriser les primes de risques », a-t-il posté.
La disparition de Nicolas Amanga relance le débat
Ce drame recentre selon lui le débat sur les conditions de vie et de travail des agents de santé. Il demande que les droits du désormais ex directeur général de l’Ecole nationale des auxiliaires médicaux (ENAM) et son conducteur soient respectés.
«…Leurs droits doivent être respectés par le ministère de la santé et de la protection sociale (indemnisation, frais funéraires…). La route tue… Tous pour la sécurité routière », a réclamé le porte-parole du Collectif des syndicats de santé.
Au Togo, la revalorisation de la prime de risques fait partie de la sempiternelle revendication des agents de santé. Le sujet a encore occupé une place de choix lors de la rentrée syndicale du secteur de la santé le 31 janvier dernier.
A ce rendez-vous syndical, une revalorisation de la prime de risques et contagion d’au moins 50.000 FCFA sur chaque catégorie de personnel de santé a été demandée par les syndicalistes.
A côté, ils ont également réclamé la mise en œuvre des mesures pratiques devant concrétiser la fonction publique hospitalière tel que promis par le gouvernement depuis le Groupe de Travail de 2018. Les revendications portaient aussi sur le respect des textes relatifs au calcul de l’indemnité de départ à la retraite des agents émargeant sur le budget autonome, la proclamation des résultats du concours de recrutement d’agent de santé de juin 2023 et l’organisation d’un nouveau concours pour le compte de l’année 2024.