Le Togo prend l’initiative d’organiser à Lomé une conférence de haut niveau sur les transitions politiques et la lutte contre le terrorisme au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Le ministre togolais des affaires étrangères a porté l’information au Secrétaire général des Nations Unies jeudi à New-York. La rencontre entre Prof Robert Dussey et Antonio Guterres a été l’occasion pour le patron des Nations Unies de saluer les initiatives du Togo contre le terrorisme et la préservation de la paix au Sahel.
Robert Dussey s’est entretenu jeudi 10 février 2021 à New York avec António Guterres. Le Secrétaire général des Nations unies a félicité le Togo pour ses différentes initiatives diplomatiques dont la Stratégie sous-régionale et interrégionale de lutte contre le terrorisme et de préservation de la paix au Sahel. Cette stratégie a été rendue publique le 28 septembre 2021 à Lomé.
Sur le sujet, le chef de la diplomatie togolaise a présenté au Secrétaire général, l’initiative togolaise d’organisation, en avril 2022 à Lomé, d’une conférence de haut niveau sur les transitions politiques et la lutte contre le terrorisme au Sahel et en Afrique de l’Ouest.
« Cette Conférence sera l’occasion pour le Togo, sous le leadership du Président de la République, S.E.M. Faure Essozimna GNASSINGBE, du Secrétaire général des Nations Unies, S.E.M. António Guterres, des acteurs régionaux et internationaux ainsi que des différentes parties prenantes, d’examiner les tendances et développements récents dans la région du Sahel et les pays de l’Afrique de l’Ouest en proie à l’extrémisme violent et au terrorisme et de réfléchir sur les voies, stratégies et moyens pouvant aider à contenir la dissémination de la menace terroriste et à rester mobilisés de façon soutenue face à ce péril pendant et après les transitions politiques », indique le ministre togolais des affaires étrangères.
Les opérations contre le terrorisme au Sahel
Ladite conférence permettra aussi de réfléchir sur les réformes possibles des mandats et actions des opérations de maintien de la paix et/ou opérations de lutte contre le terrorisme pour mieux les adapter aux besoins réels des populations et aux défis sécuritaires de la région du Sahel. Les participants devront définir des actions appropriées pouvant impacter efficacement la vie sociale des populations et des communautés locales des pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest.
Par ailleurs, il est attendu la création d’une alliance forte des partenaires africains et internationaux autour de la nécessité de sécuriser le Sahel et la région de l’Afrique de l’Ouest.
« Cette initiative de Lomé répond non seulement à une préoccupation urgente de l’heure, mais également s’inscrit dans le cadre de la Stratégie sous-régionale et interrégionale du Togo de lutte contre le terrorisme et de préservation de la paix au Sahel. Elle permettra notamment de mieux comprendre l’évolution des dynamiques et logiques sécuritaires de la région sahélienne et de l’Afrique de l’Ouest et de développer une approche réaliste de l’accompagnement des transitions politiques dans un espace structurellement sous menace », a expliqué Prof Dussey.
Le ministre togolais a sollicité le parrainage de cette conférence par les Nations Unies. António Guterres a salué la proactivité du Togo sur ce sujet d’actualité et l’a rassuré du soutien des Nations Unies. L’organisation mondiale est de plus en plus préoccupée par les graves questions de terrorisme, de criminalité et de coups d’état qui secouent la région ouest africaine et certains pays du Sahel.
A noter par ailleurs que Robert Dussey avait félicité le Secrétaire général de l’ONU pour son rapport sur l’activité de l’Organisation et ses « cinq priorités urgentes » pour 2022 qui détermineront le sort des peuples et de la planète pour des décennies.
Le ministre a souligné que le gouvernement togolais partage le caractère urgent de ses priorités qui portent sur la lutte contre la pandémie du COVID19, la réforme du système financier mondial, la lutte contre la crise climatique, le placement de l’humanité au centre du monde numérique et des technologies et l’assurance d’une paix durable.