Le gouvernement togolais lance la machine pour les élections municipales de 2025. La révision des listes électorales en vue desdites élections démarre le 7 avril prochain. À travers une note officielle datée du 2 avril 2025, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie coutumière, le Colonel Hodabalo Awaté, a instruit les gouverneurs et préfets sur les dispositions.
Révision des listes électorales pour un scrutin inclusif
Comme stipulé par l’article 51 de l’ordonnance N°2024-003/PR du 5 novembre 2024 portant code électoral, la mise à jour du fichier électoral est une étape clé avant la tenue des scrutins. Dans ce cadre, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a déjà entamé le recrutement et la formation des Opérateurs de Saisie (OPS), en charge du processus.
Selon la note ministérielle, les opérations de révision des listes électorales se dérouleront sur tout le territoire national du 7 au 23 avril 2025, de 07 heures à 17 heures. Un découpage en trois zones a été prévu, avec un calendrier détaillé en annexe du décret N°2025-030/PR du 1er avril 2025.
Mobilisation des autorités locales et des citoyens
Le ministre a appelé les gouverneurs et préfets à travailler en étroite collaboration avec les maires et chefs traditionnels, afin de sensibiliser les populations sur l’importance de cette phase. L’objectif : assurer une participation massive des citoyens.
Les Togolais en âge de voter sont ainsi invités à se présenter aux centres d’enregistrement, munis de leurs pièces d’identité (passeport, carte nationale d’identité, carte d’électeur, permis de conduire, etc.), afin de vérifier leur inscription ou de s’enregistrer si nécessaire.
Dans le cas des citoyens ne disposant pas de documents d’identité, les chefs traditionnels et notables des Comités Listes et Cartes (CLC) seront habilités à témoigner de leur identité pour faciliter leur inscription.
Un enjeu politique majeur
Ces élections municipales, qui permettront de renouveler les conseillers élus en 2019, s’annoncent cruciales. Elles constituent un test pour les partis politiques, dans un contexte où la décentralisation prend une place grandissante dans la gouvernance togolaise.
Le gouvernement et la CENI espèrent ainsi garantir un fichier électoral fiable et inclusif, pour des municipales transparents et apaisées. Pendant ce temps, des acteurs de l’opposition réclament un calendrier électoral consensuel pour un processus électoral transparent.
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