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Un réseau de traite humaine et de cybercriminalité démantelé au Ghana

Anselme AVI
3 Min Read

Une opération de lutte contre la traite humaine et la cybercriminalité vient d’être menée à Accra (Ghana), par l’Office of Economic and Organised Crime (EOCO). Au cœur de cette intervention, la découverte d’un réseau structuré opérant depuis Kunzak Estates, dans le quartier d’Oyarifa, et impliquant 219 jeunes originaires d’Afrique de l’Ouest, pour la plupart victimes d’un trafic transfrontalier.

Selon les autorités, les victimes ont été attirées au Ghana sous prétexte de recrutements pour des postes bien rémunérés. Issues de milieux vulnérables, elles ont été acheminées puis confinées dans des conditions précaires, contraintes de travailler de longues heures au service d’activités frauduleuses sur Internet. Certains jeunes auraient été retenus sur place plus d’un an, sans possibilité de sortie, avec un accès limité à la nourriture et sans rémunération.

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« Ces personnes étaient exploitées dans un système sophistiqué de cybercriminalité. Elles n’avaient aucune liberté de mouvement », a indiqué Abdul Bashiru, directeur exécutif par intérim de l’EOCO. L’opération a permis la saisie de matériels informatiques, routeurs, produits alimentaires et documents compromettants.

Traite humaine et cybercriminalité

Un processus d’identification a été lancé pour distinguer les véritables victimes des éventuels complices. L’EOCO mène cette phase sensible en collaboration avec les représentations diplomatiques concernées, notamment la Haute Commission du Nigeria, qui s’est rapidement rendue sur les lieux afin d’établir des contacts directs avec les ressortissants nigérians impliqués.

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Les premiers éléments laissent entrevoir l’existence d’un réseau criminel bien organisé, opérant à l’échelle régionale, avec des ramifications dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. Le Ghana prévoit d’initier d’autres opérations similaires dans les semaines à venir pour démanteler l’ensemble du dispositif.

Des plans de rapatriement sont déjà à l’étude pour les victimes identifiées, avec l’appui des gouvernements partenaires. Ce démantèlement souligne l’utilisation de la traite humaine à des fins de main-d’œuvre forcée dans les escroqueries numériques, une pratique en expansion dans la sous-région.

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Les autorités appellent à un renforcement de la coopération régionale, à une intensification des campagnes de sensibilisation sur les risques migratoires et à une meilleure surveillance des plateformes de recrutement illégales.

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