A quelques jours de la rentrée scolaire 2021-2022, les enseignants du Togo donnent de nouveau de la voix. En leur nom, la Fédération des Syndicats de l’Education Nationale (FESEN) vient d’adresser un courrier au ministre des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat. L’organisation demande la mise en œuvre des mesures prises par le gouvernement à l’issue de la dernière session du dialogue social. Au cas contraire, elle promet d’entrer en grève.
Le courrier adressé à Prof Dodzi Kokoroko fait suite à une réunion extraordinaire des membres du bureau de la FESEN le 23 septembre. Occasion pour ces derniers de faire le suivi des mesures et dispositions qui devront être engagées et mises en œuvre à l’issue de la session spéciale du Conseil National du Dialogue Social (CNDS) du 7 septembre dernier.
Dans sa note au ministre, la FESEN dit prendre avec du démarrage dans les agences de la CNSS, de la seconde phase du remboursement des prélèvements opérés sur les émoluments des enseignants auxiliaires avant leur reversement dans le cadre des fonctionnaires de l’enseignement.
Par contre, les enseignants s’inquiètent et se déclarent « mécontents de la non-proclamation des résultats du dernier concours de recrutement des enseignants fonctionnaires et de conseillers d’orientation ».
Le gouvernement avait promis de proclamer ces résultats il y a quelques jours. D’ailleurs, les résultats du concours de la santé ont été proclamés suite à cette promesse.
La FESEN est également mécontente du non-payement des primes spéciales (la gratification exceptionnelle) promises à tous les enseignants par la partie gouvernementale à compter de janvier 2021. Ceci dans le but de préserver un climat d’apaisement et de sérénité en milieu éducatif.
Pour une rentrée scolaire sereine
L’organisation relève également que les mesures d’accompagnement et de dotation n’ont pas été mises à temps à disposition des Chefs d’établissements préscolaires, primaires et secondaires pour une bonne rentrée scolaire.
« En conséquence, ils demandent aux autorités éducatives de prendre des dispositions diligentes pour honorer les engagements susmentionnés », lit-on dans le courrier de la FESEN.
Par ailleurs, la FESEN rappelle au ministre Dodzi Kokoroko que « la grève des 16, 17 et 18 novembre 2020 n’avait été que suspendue et est susceptible d’être reconduite, transformée en mouvement d’humeur dans un bref délai au cas où les promesses faites ne se concrétisent pas ».
Pour finir, les enseignants prennent à témoin toute la population togolaise et particulièrement la communauté enseignante et rassurent qu’ils ont privilégié jusqu’ici le dialogue et la négociation.