Le prophète Esaïe Dekpo a été libéré vendredi après plus de 12 mois passé en prison. L’homme de Dieu a été arrêté et détenu pour des déclarations faites au sujet de la présidentielle du 22 février 2020. Il a été condamné notamment pour menace de mort.
Esaïe Dekpo est accusé d’être un proche de Messan Agbéyomé Kodjo, candidat de la Dynamique Monseigneur Kpodzro à la dernière présidentielle au Togo. L’ancien Premier ministre de Gnassingbé Eyadèma était arrivé officiellement 2e à l’issue du scrutin.
Mais ce dernier s’était autoproclamé président élu et continue de demander un transfert du pouvoir.
Dans la foulée, Prophète Esaïe Dekpo avait déclaré au cours d’une conférence de presse avoir consulté Dieu et que ce dernier lui a dit que « nul ne peut empêcher la montée au pouvoir d’Agbéyomé Kodjo en 2020 ».
Quelques semaines après sa conférence de presse, Esaïe Dekpo va être convoqué par le Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) de la gendarmerie nationale.
Au final, il sera condamné pour menace de mort, apologie de crime et diffusion de fausse nouvelle.
Dans un premier temps, il avait écopé de 36 mois de prison assorti de 32 mois de sursis. C’était le 06 janvier 2021. Le parquet va faire appel de cette décision.
Finalement, la cour d’appel va le condamner à 24 mois d’emprisonnement dont 12 mois assortis de sursis.
Ainsi contrairement au premier procès qui lui permettait de recouvrer la liberté déjà à partir du 12 janvier dernier, le prophète Esaïe a dû encore passer 8 mois en détention.
Malgré les multiples tractions et les plaidoiries faites par ses avocats pour lui obtenir une grâce présidentielle, il a fini par purger toutes ses peines.
En mai dernier, alors qu’il était derrière les barreaux, l’homme de Dieu a été informé du décès de sa mère qui était devenue malade quand elle avait pris la nouvelle de son arrestation.
Le prophète n’avait pas pu assister à l’enterrement de sa mère.