Le gouvernement togolais s’active pour assurer une éducation de qualité aux enfants togolais. Le Ministère des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat (MEPSTA) a dévoilé lundi à Lomé, à la communauté éducative, les statistiques des activités scolaires 2020-2021. Le secrétaire général du ministère, Barakpété Ahiya a dirigé une rencontre dans ce sens, en présence de Dr Aïssata Ba Sidibe, représentante résidente de l’UNICEF et cheffe de file des partenaires techniques et financières pour le secteur de l’éducation.
On retient de cette rencontre que des actions encourageantes ont été menées pour rendre le système éducatif plus performant. Toutefois, l’Etat doit redoubler d’efforts en poursuivant entre autres, le recrutement des enseignants, la distribution des kits scolaires, la construction de nouvelles salles de classe et des collèges de proximité.
« Ce rapport d’analyse statistique, photographie du système éducatif, permet de jeter un regard synoptique sur l’état de l’école Togolaise pour l’année scolaire 2020-2021. Les thématiques ayant retenu l’attention sont relatives à la population scolarisable et scolarisée, au personnel enseignant, aux infrastructures et commodités, à l’environnement pédagogique, à l’efficacité interne et au coût de l’éducation. Le choix de ces thèmes répond au souci de relever d’une part, les avancées du système éducatif et d’autre part les contre-performances qui constituent, à n’en point douter, des défis majeurs pour le MEPSTA dont la mission est d’offrir une éducation de qualité », a souligné Kossi Kpomégni Tsali, directeur par intérim de la planification de l’éducation et de l’évaluation.
Au niveau du taux de scolarisation, le préscolaire est encore à la traîne. Le taux de scolarisation y est toujours faible car la population scolarisable en zone rurale a très peu accès à ce degré d’enseignement. Au primaire, le taux de scolarisation a beaucoup évolué mais l’objectif de la scolarisation universelle n’est pas encore atteint. Au secondaire, ce taux est faible surtout chez les filles.
Concernant le personnel enseignant, tous les degrés d’enseignement souffrent d’un déficit dont l’une des raisons est l’inadéquation entre les besoins réels des DRE et les affectations des enseignants.
S’agissant des infrastructures, leur capacité d’accueil s’est améliorée en raison de la construction de nouvelles salles de classe, de collèges et des réhabilitations. Mais, les commodités sont insuffisantes dans la plupart des écoles.
Quant au taux d’encadrement des élèves, il ne respecte pas, dans l’ensemble, les normes internationales. Les effectifs des classes restent pléthoriques.
De plus, les redoublements et les échecs aux examens affectent considérablement l’efficacité interne du système éducatif. Au primaire comme au secondaire, les déperditions sont énormes puisqu’un grand nombre d’élèves n’arrivent pas à achever les études.
Les dépenses d’éducation sont en hausse mais celles relatives au fonctionnement engloutissent une part importante du budget alloué à l’éducation au détriment des investissements.
Au nom de tous les partenaires techniques et financiers, et de l’UNICEF, Dr Aïssata Ba Sidibe a félicité le gouvernement togolais pour la qualité du travail qui a démarré depuis plusieurs années.
« Depuis plusieurs année, le département en charge de l’éducation produit régulièrement un rapport annuel statistique Il est utilisé aussi bien au niveau national pour le pilotage du plan du secteur de l’éducation, mais également aux niveaux déconcentrés pour aider à prendre des décisions particulièrement judicieuses pour assurer donc une qualité de l’éducation à tous les niveaux », a-t-elle martelé.
Le ministère du Prof Kokoroko compte réajuster et recentrer les actions nécessaires pour assurer et garantir aux enfants une éducation de qualité. Selon la statistique, le Togo a compté environ 2,4 millions d’élèves au niveau de l’enseignement général entre 2020-2021.