En RDC, Pascal Agboyibor a intégré la Cellule de coordination stratégique devant piloter le futur accord sur les minerais critiques avec Washington. L’influent avocat d’affaires franco-togolais est l’unique juriste siégeant à la direction de cette task-force qui compte vingt-deux membres.
Les poids lourds de l’appareil d’État – Anthony Nkinzo Kamole, directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, les ministres des Affaires étrangères et des Mines, Thérèse Kayikwamba Wagner et Kizito Pakabomba, ou encore les patrons de la Gécamines et de l’Arecoms – côtoient donc le fondateur du cabinet Asafo & Co. Une reconnaissance supplémentaire pour ce praticien rompu aux dossiers où se croisent souveraineté minière, financements structurés et arbitrages internationaux.
Le juriste des grands arbitrages africains
Formé en France avant de fonder Asafo & Co. en 2019, Pascal Agboyibor a bâti sa réputation sur les contrats miniers et énergétiques les plus sensibles du continent. En 2024 encore, le classement Africa Business+ le sacrant « avocat le plus influent de l’espace francophone » pour la quatrième fois s’extasiait sur « l’ampleur et la sensibilité des deals traités ».
Dernier fait d’armes, la renégociation houleuse, début 2024, du partenariat entre la Gécamines et le chinois CMOC autour de la mine de Tenke Fungurume. Le bras de fer s’était achevé sur un règlement de 800 millions USD en faveur de la société publique congolaise, validant la stratégie de fermeté défendue par l’avocat togolais et son équipe.
Une cellule triple-étage pour un accord hors normes
La nouvelle structure, placée sous la houlette d’Anthony Nkinzo Kamole, s’articule autour de la direction – où siège Agboyibor ; d’un secrétariat technique ; d’un groupe d’experts – économistes, ingénieurs, financiers – mobilisés pour tester les différents scénarios.
Objectif est d’accélérer la finalisation d’ici fin juin 2025 d’un accord qualifié de « win-win » par Kinshasa. Washington obtiendrait un accès privilégié au cobalt, au lithium ou encore au coltan congolais, indispensables à la transition énergétique américaine, en échange d’un soutien diplomatique mais aussi sécuritaire accru pour stabiliser l’est du pays.
Pourquoi Pascal Agboyibor ?
Au-delà de son CV flatteur, deux arguments ont plaidé. D’abord son expérience en interface public-privé. En effet, ses montages de partenariats public-privé (PPP) et ses deals avec la Banque mondiale ou la BAD rassurent un État congolais soucieux de défendre ses intérêts sans effrayer les bailleurs occidentaux.
Ensuite, sa crédibilité panafricaine. Dans un contexte de concurrence féroce entre Pékin, Washington et Bruxelles pour sécuriser les chaînes d’approvisionnement, l’ancrage africain d’Agboyibor offre à la RDC une voix moins suspecte de collusion étrangère.
Les prochaines étapes vont porter sur l’harmonisation des positions internes. Celle-ci reste un casse-tête lorsque ministères, entreprises publiques et présidences régionales s’entredéchirent sur la répartition des rentes minières. Suivra la Due-diligence juridique et financière. Pilotée par Agboyibor, elle vise à verrouiller la conformité des clauses au nouveau Code minier congolais.
Enfin, viendra le bouclage politique. La Maison-Blanche, pressée de sécuriser des volumes, pousse pour une signature express. Mais Kinshasa entend monnayer son soutien pour un règlement de la crise dans le Nord-Kivu.
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