Au sujet de la crise dans l’Est de la RDC, le Président du Conseil des ministres du Togo, Faure Gnassingbé accélère les efforts de désescalade entre Kinshasa et Kigali. En sa qualité de médiateur désigné par l’Union africaine, il a tenu samedi une réunion avec le panel de haut niveau de facilitateurs à Lomé.
Cette rencontre stratégique, organisée à huis clos dans la capitale togolaise, s’inscrit dans la volonté de l’UA de fusionner les initiatives régionales du processus de Nairobi (porté par la Communauté de l’Afrique de l’Est) et celui de Luanda (piloté par l’Angola), dans une démarche de médiation africaine unifiée.
Autour de Faure Gnassingbé, plusieurs figures chevronnées de la scène politique continentale ont pris part aux discussions. Il s’agit de Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria ; Uhuru Kenyatta, ex-chef d’État du Kenya ; Mokgweetsi Masisi, ancien président du Botswana ; Catherine Samba-Panza, ex-présidente de transition de Centrafrique ; et Sahle-Work Zewde, ancienne présidente de l’Éthiopie.
Cette constellation de personnalités expérimentées incarne une volonté affirmée de coordonner étroitement les actions diplomatiques africaines, en consolidant les mandats, les stratégies et les messages, face à une crise régionale aux ramifications multiples : humanitaires, sécuritaires, économiques et géopolitiques.
Pour une feuille de route intégrée pour l’Est de la RDC
Les échanges ont permis d’harmoniser les points de vue, avec un accent particulier mis sur l’importance d’une approche concertée et inclusive, associant également la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) et la SADC. Il a été décidé de préserver des canaux de coopération étroits avec les États-Unis, le Qatar et d’autres partenaires internationaux.
Le Médiateur de l’UA a rappelé à ses pairs les contributions spécifiques attendues de chacun des facilitateurs pour construire une feuille de route intégrée, capable d’encourager les parties à renouer avec un dialogue franc et à éviter l’enlisement d’un conflit qui menace la stabilité de toute la région des Grands Lacs.
Les membres du panel ont salué les gestes de bonne volonté récemment exprimés par les protagonistes du différend, ainsi que leur adhésion renouvelée aux mécanismes diplomatiques. Une avancée que Lomé espère pouvoir convertir en engagements concrets dans les prochaines semaines, avec la possibilité d’un nouveau round de pourparlers directs.
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