Petite Sœur à Sœur (PSAS) multiplie les initiatives pour réduire le taux de la prostitution au Togo. L’association a tenu vendredi à Lomé une nouvelle journée de réflexion à l’intention des autorités étatiques et traditionnelles. Ceci dans le cadre du projet « Amélioration des conditions de la vie et de la santé des filles et jeunes femmes vulnérables et leurs familles ». Un projet qui traite des approches de solution à la prostitution.
C’est la 3è fois que Petite sœur à sœur tient une telle rencontre contre la prostitution au Togo. Selon les premiers responsables, elle devrait permettre d’associer les participants à former et à faire acquérir aux jeunes filles et jeunes femmes des compétences en matière d’hygiène et d’aptitude à la vie quotidienne. De même, les aider à découvrir des activités génératrices de revenus autres que le travail du sexe.
L’initiative fait suite au constat selon lequel, la prostitution prend de l’ampleur et que le mal est en train de devenir un problème de société.
« Nous avons remarqué que la prostitution prend de l’ampleur dans la capitale et s’étend également aux banlieues », a déclaré Ama Yawo-Akototse
La directrice exécutive de PSAS déplore qu’avant la prostitution se pratiquait uniquement au centre-ville mais de nos jours, elle s’est répandue dans les banlieues d’Agoè, de Toglécope, Baguida, Adidogome et Kpogan entre autres.
De ce fait, il est prévu qu’au cours de cette journée de réflexion, ces lieux identifiés comme des sites suspects où abondent les travailleuses de sexe soient connus pour des sensibilisations.
Actions contre la prostitution au Togo
La PSAS a déjà rassemblé pour la même cause les chefs du centre-ville de Lomé, les mairies, les ONG de protection de l’enfant et les hôteliers.
Ensemble après avoir identifié les causes de la prostitution, ils ont proposé des sensibilisations à l’endroit des jeunes et des parents sur les conséquences de ce mal.
Des émissions radios, une mise en place des comités de veille dans les quartiers et une collaboration avec les hôteliers ont été aussi proposés pour freiner la prostitution chez les jeunes filles au Togo.
«Avant les filles s’habillaient décemment mais aujourd’hui, elles sont presque nues dans les rues. Les garants des us et coutumes ont proposé de mettre en place des comités de veille pour sensibiliser voire réguler celles qui ont perdu les bonnes valeurs », s’est souvenue Mme Yawo-Akototse.
PSAS a entamé la lutte contre la prolifération de la prostitution au Togo depuis octobre 2020. Et ce en lien avec le projet « Amélioration des conditions de la vie et de la santé des filles et jeunes femmes vulnérables et leurs familles » qui prend fin en septembre 2023.