Le monde entier a célébré le 11 février la journée internationale des malades. Occasion pour le personnel médical de réfléchir à tout ce qu’il faut pour apporter des soins de qualité aux patients. Au Togo la majeure partie de la population peine à s’offrir des soins médicaux. Plus de 60% de Togolais auraient des difficultés à se soigner dans les hôpitaux.
Selon Emmanuel Agbedzinou, Directeur du Centre de Santé Mental d’Agoè-nyvié, beaucoup de Togolais éprouvent d’énormes difficultés à se faire soigner en cas de maladie. Plusieurs facteurs, poursuit-il, jouent en défaveur d’une frange de la population.
Prenant l’exemple du Centre qu’il dirige, M. Agbedzinou allègue que la concentration de presque tous les centres de santé dans la capitale n’avantage pas.
« Pour le cas de la santé mentale toutes les structures sont regroupées à Lomé, difficile donc pour les malades de quitter l’intérieur et venir à chaque fois s’offrir des soins pour une maladie dont le traitement dure », a-t-il indiqué.
L’autre aspect que ce dernier nous a révélé reste le seuil de la pauvreté. Il nous apprend à cet effet que pour des raisons financières, plus de la moitié de la population togolaise se remet à soi-même en cas de maladie.
L’autre difficulté sous-jacente provient des patients eux-mêmes, qui pour la plupart du temps ne savent pas qu’ils souffrent d’un mal mental et pire encore préfèrent se cacher.
A ce lot, s’ajoute le manque d’information. « Beaucoup de gens ne savent pas que la maladie mentale se traite à l’hôpital et souvent en bon africain, ils se remettent aux pratiques ancestrales », a-t-il ajouté.
Selon lui, le Centre de Santé Mental d’Agoè-nyivé qui existe depuis 10 ans est en passe de devenir une référence.
Il vient d’être doté d’un centre diagnostic, inauguré à l’occasion de la journée internationale des malades par le ministère de la santé à la suite d’une célébration eucharistique présidée par l’Archevêque Métropolitain de Lomé, Monseigneur Denis Amouzou-Dzakpa.
Pour couronner le tout, les frères religieux dudit centre ont livré un match d’exhibition doté de coupe avec l’association Journaliste en Mission pour le Développement dans l’après-midi.
A l’arrivée ce sont les journalistes qui ont enlevé le trophée après les épreuves fatidiques de tirs aux buts.