Les acquéreurs de la plaine de Djagblé donnent encore de la voix. Ils ont appelé lundi le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé à se saisir de leur dossier d’indemnisation qui n’est toujours pas réglé.
« Aujourd’hui 06 juin est la date d’anniversaire de notre cher président, Faure Gnassingbé. Nous lui souhaitons un joyeux anniversaire et lui demandons de s’occuper personnellement de notre dossier. En ce jour de joie pour lui, nous l’interpellons sur notre situation parce que bientôt la rentrée, nous souhaitons vraiment être dans nos maisons respectives avec nos enfants avant la prochaine rentrée » a exprimé Mawulé Afantchao, président du comité des acquéreurs de Djagblé à l’issue d’une rencontre tenue lundi.
En effet, depuis 2018, plus de 300 hectares ont été réquisitionnés par l’Etat togolais à Djagblé, une localité située à 12 km à l’Est de Lomé, pour la mise en œuvre du Projet de Développement Rural de la Plaine de Djagblé (PDRD). PDRD est un projet de riziculture financé à plus de 9,6 milliards FCFA par la Banque islamique de développement (BAD) et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA).
Conformément à l’article 27 de la constitution togolaise, les responsables en charge du PDRD avaient promis à ces acquéreurs de leur rétrocéder d’autres terrains, « soit à Djagblé, soit à Avéta ». Un Comité Interministériel d’Indemnisation a été mis en place pour l’occasion. Les acquéreurs, eux-aussi, pour mieux défendre leurs droits, se sont mis en comité dénommé : Comité des Acquéreurs de terrain à Djagblé.
Plaine de Djagblé, inquiétude des acquéreurs
Malgré l’organisation des acquéreurs, l’Etat n’a toujours pas dédommagé les acquéreurs des terres. A ce jour 200 personnes sont encore en attente d’indemnisation.
Désespérées et excédées elles se sont rendues sur le site lundi où elles ont dénoncé la lenteur du processus d’indemnisation.
« Depuis lors des démarches sont faites mais nous n’avons pas eu gain de cause. Nous supplions ceux qui s’occupent du dossier d’accélérer les choses pour que nous puissions rentrer vite dans nos droits en ces moments où la vie devient difficile », ont plaidé les acquéreurs.
Sur cette affaire, des courriers ont été envoyés au président de la République, au Premier ministre et à la Médiatrice de la République. Les acquéreurs disent qu’ils sont également dans l’attente de la réponse de ces différentes lettres en vue de se projeter.