Le ministre en charge de la Justice, Pius Agbétomey a fait mercredi le point des procédures engagées contre les personnes arrêtées dans le cadre des manifestations de rue organisées les 19 et 20 août derniers par le Parti national panafricain (PNP). Il ressort que 66 personnes sont détenues dans les différentes prisons civiles à Lomé, Anié, Sokodé et Kara et seront jugées prochainement.
Selon les détails fournis par le ministre, 37 personnes ont été arrêtées à Lomé et à la suite de leur présentation au parquet, 10 ont été relâchées et 27 déposées à la prison civile de Lomé. Ils sont accusés d’avoir commis des délits de rébellion, de destruction volontaire et de voies de fait.
A Anié, 10 personnes avaient été interpellées et 9 sont placées sous mandat de dépôt. Une personne a été relâchée. Il pèse contre ces personnes les mêmes chefs d’accusation à savoir rébellion, destruction et voies de fait.
Pour ce qui est de la situation à Sokodé, Pius Agbetomey a indiqué que 21 personnes ont été arrêtées et ont été toutes déposées en prison pour violences envers les représentants de l’autorité publique, trouble aggravé à l’ordre public, vol aggravé, rébellion, destruction, détérioration et dégradation de biens publics et privés.
Le ministre indique ensuite qu’une enquête judiciaire suit son cours pour déterminer les causes exactes et les responsabilités qui ont amené à deux décès de manifestants dont l’un par balle.
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En ce qui concerne la ville de Kara, on note que sur les 13 personnes arrêtées, 9 sont détenues en prison pour voie de fait et dégradation du matériel des forces de sécurité.
Pius Agbetomey dément les informations selon lesquelles 250 personnes auraient été interpellées dont certaines placées dans des lieux inconnus et soumises à la torture.
A ceux qui lancent des appels à la guerre et qui diffusent des informations et des images prises dans d’autres pays pour les attribuer aux manifestations au Togo, le ministre de la justice rappelle que ces actes constituent des infractions qualifiées de provocations à la commission des crimes et délits, de diffusion de fausses nouvelles, de dénonciations calomnieuses, passibles de sanctions pénales.
« Je demande aux et aux autres de cesser tout agissement de cette nature afin de préserver la paix publique et la cohésion sociale », a indiqué Pius Agbetomey.