Inades-Formation Togo a ouvert jeudi à Lomé une rencontre d’information et de sensibilisation sur les risques liés à l’utilisation des pesticides de la chimie de synthèse dans l’agriculture au Togo. Cette activité entrant dans le cadre de la campagne « Conscience AlimenTerre » se tient en collaboration avec la Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain à Lomé. Occasion pour l’organisation de recueillir des contributions pour peaufiner le plan d’action de la campagne lancée le 4 novembre dernier.
Plusieurs acteurs prennent part à cette rencontre d’information et de sensibilisation. Il s’agit notamment des producteurs et des utilisateurs des intrants chimiques de synthèse, des universitaires, des fournisseurs d’intrants et des promoteurs d’intrants organiques.
Durant 2 jours de travaux, il sera question de définir des actions opérationnelles à l’endroit des différentes parties prenantes. Notamment l’Etat, les importateurs des intrants, les utilisateurs des intrants, les consommateurs et les médias.
« L’objectif est d’enclencher un véritable mouvement citoyen autour de la question des intrants chimiques. Et donc nous voulons construire à partir des propositions des différents acteurs des actions concrètes à soumettre à l’État. Nous voulons emmener les gouvernants à faire respecter la réglementation qui est déjà là », a indiqué Selome Adoussi-Houetognon, Directrice exécutive de l’ONG Inades-Formation au Togo.
Une alternative aux pesticides
A l’occasion, Amen Nenonene, enseignant-chercheur à l’École supérieure d’agronomie (ESA) de l’Université de Lomé a révélé que le laboratoire recherche sur les agro-ressources et la santé environnementale qu’il dirige a conçu un biopesticide à base de neem.
« Je peux vous dire que les essais de ce produit sont suffisamment avancés et avons en mis à la disposition des acteurs dans le cadre de la lutte biologique contre les pesticides. Nous appuyons également l’agroécologie qui est une forme de lutte qui tient compte de la santé environnementale, humaine et animale », a précisé l’enseignant-chercheur.
Lancée à Lomé le 4 novembre dernier, la campagne « Conscience AlimenTerre » vise à éveiller la conscience des différentes catégories socio-professionnelles et la population sur la problématique du droit à une saine alimentation suffisante et adaptée.