Le Parlement de la CEDEAO tient depuis mardi une nouvelle réunion délocalisée à Conakry. Organisée par la Commission Mixte Santé, Éducation, Science et Culture, la Commission Télécommunications et Technologie de l’Information, ainsi que la Commission Industrie et Secteur Privé, cette session est dirigée par Hadja Memounatou Ibrahima, Présidente du parlement communautaire.
La réunion de Conakry a démarré en présence du Premier ministre guinéen de la transition, du ministre guinéen de la Santé et de l’Hygiène publique, ainsi que du Directeur général de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS). Les travaux ont été officiellement ouverts par Dr Dansa Kourouma, Président du Conseil National de la Transition.
Renforcement des systèmes de santé et accès aux soins
Les discussions de cette session sont centrées sur le thème : « Promouvoir les services et l’éducation pour la santé dans l’espace ouest-africain : rôle du Parlement de la CEDEAO ». L’objectif est de sensibiliser les députés sur l’importance des services de santé et de l’éducation sanitaire, en vue d’outiller les élus de la communauté pour contribuer efficacement à l’amélioration des politiques de santé dans les États membres.
Lors de ces travaux du Parlement de la CEDEAO, la commission mixte a pour mission de réfléchir et de formuler des recommandations pertinentes visant à renforcer les systèmes de santé locaux, à améliorer l’accès aux soins et à promouvoir la santé communautaire.
« L’éducation pour la santé est un outil préventif fondamental visant à réduire la mortalité prématurée liée aux maladies et aux accidents, souvent associés à des comportements et à des habitudes de vie », a déclaré Memounatou Ibrahima. Elle a insisté sur la nécessité d’intégrer des curricula spécifiques en éducation pour la santé au sein des systèmes éducatifs.
Le Parlement de la CEDEAO appelle à des innovations pédagogiques
La Présidente du Parlement de la CEDEAO a également souligné l’importance des démarches pédagogiques innovantes, avec des curricula conçus pour promouvoir le bien-être des individus et des communautés. Ces initiatives doivent intégrer la santé dans le développement local et encourager la participation active des citoyens dans les décisions concernant leur santé.
Mme Ibrahima a plaidé pour l’amélioration des politiques de santé dans l’espace CEDEAO, notamment par le renforcement de la collaboration entre les États membres. Elle a proposé l’établissement de mécanismes régionaux de coordination et de partage d’informations, ainsi que la priorisation de l’augmentation des budgets alloués à la santé.
Dans son discours, Dr Dansa Kourouma, Président du Conseil National de la Transition de Guinée, a salué la pertinence du thème de la session. Il a souligné que la Guinée prend en compte ces préoccupations dans la nouvelle constitution en élaboration. « Par rapport au thème de vos travaux, il y a une convergence avec notre vision exprimée dans le texte d’avant-projet de nouvelle Constitution », a-t-il déclaré.
Dr Kourouma a également profité de l’occasion pour appeler à des discussions sur la préservation de la communauté de destin de la CEDEAO, mettant en garde contre les risques de désintégration de l’organisation régionale.
« Les travaux de cette Commission mixte délocalisée de la CEDEAO devraient aussi être l’occasion de réfléchir sur la préservation de notre communauté de destin », a-t-il conclu, rappelant l’importance de l’unité institutionnelle pour la stabilité et le développement de la région.
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