Le Parlement de la CEDEAO a entamé ce lundi une réunion délocalisée à Banjul, en Gambie, centrée sur la thématique cruciale de la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que le droit de résidence et d’établissement dans l’espace communautaire. Présidée par Hadja Memounatou Ibrahima, cette session vise à renforcer la coopération et l’intégration régionale parmi les pays membres.
Organisée par la Commission mixte Commerce, Douanes et Libre Circulation/Affaires Sociales, Genre, Promotion de la Femme et des Personnes en Situation de Handicap/Affaires Juridiques et Droits de l’Homme/Affaires Politiques, Paix, Sécurité et Mécanisme Africain d’Évaluation par les Pairs (MAEP), cette réunion se déroule à Banjul du 26 au 30 août.
Les discussions se focalisent sur le thème : « Le rôle du Parlement dans la mise en œuvre du Protocole sur la libre circulation des personnes, et le droit de résidence et d’établissement dans l’espace CEDEAO ».
Enjeux du protocole sur la Libre Circulation
Depuis sa signature le 29 mai 1975, le Protocole sur la libre circulation des personnes et le droit de résidence et d’établissement vise à permettre aux citoyens de la CEDEAO de circuler librement sans visa à travers les États membres, et de s’y installer pour mener des activités économiques. Cependant, malgré des progrès significatifs, la mise en œuvre de ce protocole rencontre encore des obstacles majeurs.
Hadja Memounatou Ibrahima, présidente du Parlement de la CEDEAO, a souligné que la libre circulation au sein de la Communauté est souvent mise à mal par des facteurs tels que les divergences d’intérêts nationaux, les faiblesses du mécanisme de mise en œuvre et les infrastructures inadéquates. « La réalisation des objectifs du Protocole nécessite une gouvernance solide, fondée sur la confiance mutuelle, la responsabilité partagée et l’appropriation des résultats », a-t-elle affirmé.
Appels à l’action et engagements des dirigeants
Fabakary Tombong Jatta, président de l’Assemblée nationale de la Gambie, a insisté sur l’importance de passer des paroles aux actes. Il a rappelé l’aspiration des pères fondateurs de la CEDEAO à une Afrique de l’Ouest unie et prospère, où les citoyens peuvent librement saisir les opportunités dans la région. Pour lui, la mise en œuvre du Protocole est essentielle pour stimuler la croissance économique et le développement social.
Billay Tunkara, chef de la délégation gambienne et 4e vice-président du Parlement de la CEDEAO, a quant à lui déclaré que la libre circulation des personnes et le droit de résidence sont les fondements de l’unité et de la prospérité de l’organisation. Il a appelé à un engagement renforcé des députés pour surmonter les défis liés à l’immigration, l’insécurité et les crimes transfrontaliers.
Une Feuille de route pour l’avenir
Durant les cinq jours de travaux, les parlementaires de la CEDEAO se pencheront sur des stratégies concrètes pour améliorer la mise en œuvre du Protocole sur la libre circulation. Baboucar Joof, ministre gambien du Commerce, de l’Industrie et de l’Intégration Régionale, a exhorté le Parlement à jouer un rôle clé en soutenant la transposition des dispositions du Protocole dans les législations nationales.
« Il ne peut y avoir d’intégration sans lever les obstacles à la libre circulation », a-t-il conclu.
En somme, cette réunion délocalisée du Parlement de la CEDEAO à Banjul constitue une étape importante pour renforcer l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. En adoptant des mesures concrètes et en renforçant la coopération, les pays membres espèrent surmonter les obstacles actuels et réaliser la vision d’une CEDEAO véritablement intégrée et prospère.
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