La Dynamique Mgr Kpodzro (DMK) a fait part de sa consternation et de son indignation relativement à l’arrestation jeudi de Jean-Paul Oumolou par des gendarmes togolais. L’opposant en séjour à Lomé a été cueilli tôt jeudi matin par une horde d’éléments cagoulés de façon spectaculaire. La DMK dénonce un kidnapping et exige sa libération « pure, simple et immédiate sans condition ».
Faisant le récit des faits, la DMK indique dans un communiqué que les éléments de la gendarmerie ont défoncé la porte d’entrée, violenté et blessé la personne qui était avec l’opposant, « avant de le kidnapper comme un criminel, alors qu’il n’était pas armé ».
Embarqué avec le visage voilé, M. Oumolou sera déposé au Service central de recherche et d’investigation criminelle (SCRIC) de la gendarmerie nationale.
Selon la DMK, son avocat n’est toujours pas autorisé à le rencontrer pour échanger avec lui. L’organisation politique dénonce une violation des dispositions légales. On apprend également qu’en dehors de sa sœur qui lui a apporté son repas, aucune visite n’a été autorisée.
« Sur la foi des témoignages qui ont décrit une scène surréaliste à laquelle s’adonnent désormais des éléments de la gendarmerie, on peut conclure que monsieur OUMOLOU a fait l’objet d’un enlèvement pure et simple, car il n’a jamais reçu de convocation du SCRIC. La DMK s’étonne que malgré les velléités du Président de la cour suprême pour une justice togolaise qui dise enfin le droit, l’administration judiciaire laisse ses auxiliaires se comporter comme un bras armé du régime en place, pour étouffer toute contestation légitime dans le pays », a dénoncé la DMK à travers sa coordinatrice, Brigitte Adjamagbo-Johnson.
Dans son communiqué, la DMK condamne des « comportements rétrogrades et indignes ». Elle met également en garde « le régime en place qu’il serait tenu pour responsable de tout ce qui pourrait arriver » à Jean-Paul OUMOLOU dans sa détention arbitraire.
« La DMK en appelle à toutes les organisations de défense des Droits humains présents au Togo et en Afrique et à travers le monde entier à se saisir très rapidement de ce dossier de Jean Paul OUMOLOU pour lui éviter les affres du régime dictatorial cinquantenaire au Togo », a exhorté ce regroupement politique.
Pendant ce temps, Brigitte Adjamagbo et les autres demandent la « relâche pure, simple et immédiate sans condition » de ce soutien d’Agbeyome Kodjo vivant en Suisse.