Quatre (4) partis politiques de l’opposition dont l’ANC, les FDR et dix (10) organisations de la société civile ont appelé lundi à l’organisation d’une élection présidentielle au Togo dans les tous prochains mois. Pour ces auteurs, le 4è mandat de Faure Gnassingbé prend fin le 20 février prochain conformément aux dispositions de la constitution de 1992. Ils contestent à nouveau le changement de cette constitution et annoncent une série d’actions pour un retour à l’ordre constitutionnel.
Cela s’apparente à un nouveau front qui se crée contre la nouvelle constitution promulguée le 06 mai 2024 basculant le Togo dans la 5è République avec l’institutionnalisation d’un régime parlementaire.
Il réunit les organisations de la société civile que sont Novation International, Tournons la Page-Togo, Front Togo Debout, Femmes pyramide, FDCI, WELL Togo, AJAAH, ATDH, DRPDPS et ABEJ. Celles-ci sont soutenues par l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), les Forces Démocratiques pour la République (FDR) et le Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR).
En rendant hommage lundi à Sylvanus Olympio, premier président de la République du Togo, ils se sont insurgés contre la situation politique actuelle dans le pays. Ils appellent à une alternance politique au sommet de l’Etat en pointant du doigt la nécessité de tenir des présidentielles cette année.
2025, un tournant majeur d’après l’opposition et la société civile
La déclaration liminaire ayant fait l’objet de la conférence de presse qui rend hommage à M. Olympio s’intitule « A quand la fin de la longue errance politique au Togo ? ».
Pour les signataires, le peuple togolais ne peut plus accepter la perpétuation d’un régime « oppresseur ». Ils sont convaincus qu’il est temps de mettre fin à « l’errance politique ».
Dans la foulée, ils estiment que le 20 février 2025, prendra fin le 4è mandat présidentiel de Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis deux décennies. Et que conformément aux dispositions de la Constitution de la quatrième République, l’élection présidentielle en vue du choix par le peuple souverain, d’un nouveau président de la République doit être diligemment organisée.
« Voilà pourquoi les signataires de la présente déclaration appellent le chef de l’Etat sortant, Faure Gnassingbé ainsi que le gouvernement et le parti au pouvoir à la responsabilité, au sens de l’Etat, au sens de la République et au sens de la patrie, afin d’engager diligemment avec la classe politique togolaise, un processus ouvert et transparent d’alternance politique au sommet de l’Etat », interpellent les opposants qui renseignent par la même occasion qu’une présidence à vie est intolérable en ces temps de lumière, où le peuple réclame la démocratie et l’alternance au pouvoir.
Appel à la mobilisation
Selon le ‘’C14’’, l’hommage au premier président du Togo marque le début d’une nouvelle phase de mobilisation.
« Ce 13 janvier est un commencement d’une nouvelle lutte. Nous serons toujours dans la résistance jusqu’à ce que nous arrivions à mettre fin définitivement à cette dictature qui nous empoisonne la vie depuis des décennies », a dévoilé Prof David Dosseh de Front citoyen Togo debout (FCTD).
Dans cette perspective, il appelle la jeunesse togolaise à s’approprier de la lutte. Car, soutient-il, l’histoire enseigne que la jeunesse a toujours porté les combats pour la liberté.
« Jeunes Togolaises et jeunes Togolais, ne laissez pas les espoirs de vos aînés se perdre dans l’inaction, relevez-vous et engagez-vous pour un Togo libre et souverain » ont appelé Me Dodji Apevon, Prof Wolou Komi, Eric Dupuy et les autres.
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