Le Mouvement africain pour la Justice et la Solidarité (MJS) emballe des acteurs du système éducatif avec sa vision d’une Afrique pacifiée. Il a renforcé du 11 au 12 juillet derniers les capacités des enseignants des écoles des églises EEPT et EMT sur les mécanismes de lutte contre le bâton dans les écoles de la région des plateaux au Togo. La formation a permis aux participants de comprendre s’il y a nécessité d’utiliser ou pas le bâton pour éduquer les élèves.
La session de formation a réuni pendant 2 jours 30 enseignants et 2 représentants des parents d’élèves identifiés dans les différents secteurs dans la région des plateaux.
Il a été question pour eux de voir si la violence peut être encore de mise dans les écoles confessionnelles chrétiennes au moment où c’est interdit au nom des droits des enfants.
A cet effet, une formation pratique de qualité sur les mesures de prévention de la violence dans les écoles à travers la communication non-violente a été assurée et des échanges sur les techniques et stratégies à utiliser pour éviter au maximum le bâton ont eu lieu.
Dans le même temps, des outils adaptés de formation des enseignants en matière de promotion de la non-violence au Togo ont été développés.
MJS et les deux courants
Pour le MJS, le sujet de violence dans les écoles est préoccupant puisque il devient crucial de nos jours et fait objet de controverse . En théorie, l’utilisation de la violence est interdite dans les écoles au Togo et au même moment certaines personnes y compris les parents et enseignants soutiennent qu’on ne peut pas éduquer les enfants africains sans violence.
Pour beaucoup de parents, certains châtiments corporels sur les enfants restent socialement acceptables s’ils ont des visées éducatives. L’éducation chrétienne considère les châtiments corporels comme une partie essentielle de l’éducation et l’enfant comme porteur du péché originel.
« Pour trouver une solution à cette situation contradictoire, nous aimerions échanger avec acteurs clés de l’éducation sur le sujet à travers les ateliers de formation et voir dans quelle mesure contribuer à travers notre projet à instaurer dans les écoles confessionnelles une éduction sans bâton (violence) », a détaillé Tofa Sam Amouzoun, Responsable administratif chargé des projets de MJS.
Il est prévu une seconde session pour une autre vague avant la fin de l’année 2022. Un guide pour aider les enseignants à éviter le bâton et à adopter d’autres comportements et attitudes non violents est attendu à la fin des formations.