La dernière intervention du Chef de l’Etat togolais lors de sa visite au 3e Régiment d’Infanterie (3e RI) de Témedja est toujours au centre des commentaires. Se prononçant lundi sur l’actualité, le professeur Magloire Kuakuvi de la Commission Épiscopale Justice et Paix estime que les propos de Faure Gnassingbé ont trahi ses réelles intentions qui ne vont pas dans le sens de l’apaisement. De l’autre, l’intellectuel togolais accuse l’opposition de commettre une grave erreur en demandant le départ immédiat de Faure Gnassingbé.
Intervenant au micro de Radio Victoire, le professeur Magloire Kuakuvi regrette l’état d’esprit et les graves conséquences des propos tenus par le chef de l’Etat vendredi dernier à Témédja à l’endroit des militaires.
« Les propos du chef de l’Etat ont causé des dégâts collatéraux et ont révélé un état d’esprit non pacificateur », a déploré le Pr. Kuakuvi.
Le membre de la Commission épiscopale Justice et Paix déplore aussi les massives violations des droits humains. Pour lui, le maintien de l’ordre n’a jamais été synonyme de répression, de massacres et de tueries.
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Sur la question du départ du pouvoir de Faure Gnassingbé dont le mandat court jusqu’en 2020, le coordonnateur diocésain de la Commission épiscopale pense qu’elle relève d’une « erreur diplomatique et politique » de l’opposition togolaise.
« Comment légalement quelqu’un qui n’a pas fini son mandat vous dites qu’il doit quitter le pouvoir ? Vous voulez faire un coup d’Etat, alors allez-y. Vous n’allez pas déclarer tout de go, en marchant et en voyant le nombre de vos marcheurs pour dire que le président doit partir », relève-t-il.
De l’autre, Magloire Kuakuvi invite les partis de l’opposition de se hâter pour le dialogue annoncé avec à la main les trois amendements à savoir, le retour à la Constitution de 1992, la révision du cadre électoral et le vote de la diaspora.
« Car cette situation de crise entraîne des pertes et des dommages économiques au pays. Il faut le plus vite aller au dialogue avec les trois amendements pour libérer la national N°1 et ne pas perdre et faire perdre comme ça de l’argent au pays. L’économie doit tourner », dit-il.