Niamey, la capitale nigérienne a accueilli vendredi le sommet extraordinaire de l’Union africaine sur l’industrialisation et la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine). Quelques quinze chefs d’Etat et de gouvernements dont le président togolais, Faure Gnassingbé ont participé aux travaux.
Le sommet extraordinaire de Niamey a permis aux dirigeants de se pencher sur l’industrialisation de l’Afrique, une problématique qui impacte le développement du continent. Les travaux ont été ouverts par Paul Kagame. Le président rwandais a été mandaté par son homologue sénégalais, Macky Sall, le président en exercice de l’Union Africaine.
Le thème retenu pour la session est : « Industrialiser l’Afrique : Renouveler les engagements en faveur d’une industrialisation et d’une diversification économique inclusives et durables ».
En effet, il a été constaté que le plan d’action de développement économique de l’Afrique de 2008 n’a pas été à la hauteur.
« Aujourd’hui, il faut identifier les facteurs qui ont plombé le développement de l’Afrique et repenser les modèles », a déclaré Moussa Faki, le président de la Commission de l’Union africaine.
M. Faki note que les experts ont certifié que l’industrialisation, la diversification de l’économie et la Zlecaf sont déterminants dans le développement de l’Afrique.
« Le jour où l’industrialisation de l’Afrique et la Zlecaf seront devenues une réalité, l’Afrique prospérera et sera en paix », a-t-il insisté
Dynamique d’industrialisation du continent
Le sommet de Niamey a permis aux dirigeants africains de définir une nouvelle politique de haut niveau pour accélérer la dynamique d’industrialisation du continent et renforcer le développement des chaînes de valeur industrielles régionales.
Le président nigérien, Mohamed Bazoum a déploré que malgré sa richesse en matières premières, le continent africain est absent du commerce mondial. Selon lui, la part de l’Afrique ne dépasse pas les 4%. Entre pays africains, cette part n’est que de 17%.
Il suggère des réponses appropriées telles que connecter les réseaux ferroviaires régionaux, investir massivement dans l’éducation et les nouvelles technologies de la communication ou encore libérer les énergies des entrepreneurs africains.
L’occasion a permis aux chefs d’Etats et de gouvernement d’appeler à une mobilisation accrue pour l’opérationnalisation rapide et efficiente de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
« L’industrialisation et la libre circulation de produits à valeur ajoutée sur un marché intégré sont des voies primordiales pour notre développement », a posté Faure Gnassingbé sur son compte Twitter.
Notons que selon le rapport Afro Champions 2020, le Togo est le troisième pays en termes de préparation et d’engagement pour la mise en œuvre de l’accord établissant la Zlecaf.