La composition du premier Sénat tchadien est désormais complète. Suite aux résultats définitifs des élections sénatoriales, le président Mahamat Idriss Déby Itno, a dévoilé la liste des sénateurs nommés. Parmi eux, des figures politiques de premier plan, à l’image de Dr Haroun Kabadi, ancien président de l’Assemblée nationale, et Abdraman Koulamallah, ancien ministre des Affaires étrangères.
Avec ces nominations, le Mouvement patriotique du salut (MPS), parti au pouvoir, conserve une position dominante au sein de la nouvelle chambre haute du Parlement. Toutefois, l’exécutif a également tenu à inclure des représentants de l’opposition et de la société civile, une volonté affichée d’apaisement politique dans un pays en pleine transition.
Une liste des sénateurs sous influence du MPS
Comme attendu, plusieurs poids lourds du MPS figurent parmi les nommés. Dr Haroun Kabadi, secrétaire général du parti, fait ainsi son entrée au Sénat tchadien après avoir présidé l’Assemblée nationale pendant plusieurs années. Abdraman Koulamallah, ancien chef de la diplomatie tchadienne, rejoint également la chambre haute, poursuivant ainsi son parcours dans les hautes sphères de l’État.
Aux côtés des cadres du pouvoir, certains membres de l’opposition ont été retenus. Me Bongoro Théophile, président du Parti pour le Rassemblement et l’Équité au Tchad (PRET), Lydie Beassemda du Parti pour la Démocratie et l’Indépendance (PDI) et Bourkou Louise Ngaradoumri comptent parmi les figures issues d’autres formations politiques.
La nomination de huit femmes parmi les 23 sénateurs désignés marque également une tentative d’amélioration de la représentativité au sein de cette nouvelle institution.
Le Sénat tchadien bientôt opérationnel
Avec ces nominations, le Tchad franchit une nouvelle étape vers l’installation de son tout premier Sénat, prévu dans le cadre des réformes institutionnelles en cours. L’organe sera chargé de jouer un rôle consultatif, en complément de l’Assemblée nationale, et devra examiner des projets de loi avant leur adoption définitive.
Toutefois, si la mise en place du Sénat est un signal positif pour le processus de transition, certains observateurs s’interrogent sur son véritable poids politique et sa capacité à fonctionner comme un véritable contre-pouvoir. Le MPS y étant largement représenté, les voix dissidentes auront-elles suffisamment de place pour peser dans les débats ?
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