L’imprimerie de la Banque de France, qui imprime également le FCFA, connaît un violent incendie depuis mercredi à Chamalières (Puy-de-Dôme). Les pompiers français sont à pied d’œuvre pour éteindre les flammes ravageurs.
L’information est donnée par France Bleu Pays d’Auvergne. L’imprimerie de Chamalières est celle qui fabrique les billets de banque, notamment le FCFA.
Cette monnaie coloniale connaît une contestation ces derniers temps de la part de plusieurs leaders d’opinion africains.
Depuis 10h (heure locale) mercredi, un épais panache de fumée se dégage des bâtiments de l’imprimerie.
Les pompiers sont en cours d’intervention et le boulevard Duclaux est fermé à la circulation devant l’entrée du bâtiment.
Le centre opérationnel départemental (COD), outil de gestion de crise, a été activé à la préfecture du Puy-de-Dôme.
Pour cela, la préfecture a demandé à la population riveraine de rester chez elle et de ne pas ouvrir les fenêtres en raison du dégagement de fumées.
Le feu serait parti d’un laboratoire situé dans un atelier de production, à l’arrière de l’imprimerie.
Un premier bilan établi par la préfecture a fait état de 24 personnes légèrement intoxiquées, dont quatre transportées au CHU de Clermont-Ferrand. La toiture du bâtiment concerné a été percée par les flammes.
Des billets FCFA pour 14 pays africains
L’imprimerie de la Banque de France est basée à la Chamalières depuis plus de cent ans. Pas moins de 2,5 milliards de billets y sont fabriqués chaque année, dont les billets FCFA pour des pays africains.
Notons qu’en fin 2019, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé à Abidjan, en présence de du président français, Emmanuel Macron, le remplacement du franc CFA pour les pays de l’UEMOA par un Eco à parité fixe avec l’euro et garanti par la France. Une annonce qui a provoqué un tollé général dans la CEDEAO et au-delà.
En effet, l’organisation communautaire, regroupant les pays de l’UEMOA et les pays anglophones de la région, avait retenu le nom ECO pour une monnaie commune au 15 pays de la région. Un braquage en somme d’Alassane Ouattara et d’Emmanuel Macron.