Jamais, elle n’a cessé d’essuyer des critiques depuis qu’elle a été nommée Présidente du Haut-Commissariat à la Réconciliation et au renforcement de l’Unité Nationale (HCCRUN). Awa Nana Daboya, accusée par beaucoup d’acteurs politiques d’avoir trahi le peuple togolais en 1998 vient de faire comprendre à l’opinion qu’elle n’avait d’autre choix à l’époque que d’agir tel qu’elle avait eu à le faire.
« Sur 33 préfectures je n’avais vu que les résultats de quatre (4) préfectures en 1998 », a confessé Awa Nana Daboya jeudi à la conférence du lancement de l’atelier national sur les réformes politiques et institutionnelles. Présidente de la Commission Nationale Electorale en 1998, Mme Nana-Daboya avait dû démissionner à la veille de la proclamation de l’élection présidentielle.
Une démission qui, jusqu’à nos jours, passe comme une pilule amère à avaler par une frange de la population togolaise. Plusieurs parlent d’une pure trahison de sa part puisqu’ils estimaient que vue la tendance, l’élection était remportée par l’UFC de Gilchrist Olympio.
Des allégations démenties ce jour par l’intéressée qui non seulement a déclaré qu’elle n’avait vu que les résultats de quatre circonscriptions mais aussi a touché du doigt les moyens du bord qui étaient mis à sa disposition.
« Le grand délestage nous avait empêché de compiler tous les résultats jusqu’ à ce que la date requise pour cela n’arrive à échéance », a-t-elle ajouté.
La CEN était à cette époque formée par 9 membres dont 4 membres du RPT, le parti au pouvoir et 4 membres de l’opposition. Tout comme Awa Nana, les autres membres du parti au pouvoir avaient jeté l’éponge. Ce qui n’a pas été le cas chez ceux de l’opposition; ce qui d’ailleurs constitue un autre argument pour l’actuelle présidente de HCCRUN.
» Si les membres de l’opposition avaient aussi démissionné, on ne serait pas ici en train de parler de la trahison », a souligné Madame Daboya.