L’Assemblée nationale togolaise a autorisé vendredi la ratification de la Charte africaine sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement en Afrique dénommée « Charte de Lomé ». C’était lors de la 10ème séance plénière de la 2ème session ordinaire de l’année 2016. Tous les députés présents y compris ceux de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) ont donné quitus au texte au grand bonheur du chef de la diplomatie togolaise, Robert Dussey.
En effet, le texte de la ratification du sommet de Lomé est l’un des projets de lois qui ont réussi à faire l’unanimité au Parlement en 2016. Et alors que l’ANC a boycotté le sommet sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement en Afrique, ses députés ont voté pour le texte.
Me Isabelle Manavi Améganvi, la présidente du Groupe parlementaire a expliqué dans sa consigne de vote que les objectifs fixés par la charte africaine sont nobles et louables.
« Des Togolais se poseront la question de savoir pourquoi l’ANC n’a pas participé à l’organisation du sommet qui a abouti à la signature de cette charte à Lomé en octobre dernier. Eh bien, c’est parce que nous regrettons que les coûts engloutis pour l’organisation de ce sommet n’aient pas plutôt servi au règlement de nos innombrables problèmes nationaux, sociaux et économiques internes. Mais nous restons persuadés des objectifs nobles de cette charte », a-t-elle indiqué pour expliquer la position de l’ANC.
Robert Dussey, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et de l’intégration africaine s’est réjoui de cette autorisation de ratification de la charte de Lomé.
« Cette formalité parlementaire offre l’occasion au Togo de jouer pleinement son rôle dans le cadre d’une gouvernance maritime harmonieuse et efficace au niveau continental », a déclaré le Professeur Dussey.
La Charte de Lomé rentrera en vigueur après sa ratification par 15 pays du continent. Le Togo qui a affiché son leadership en matière de sécurité maritime sur le continent est le premier pays africain à l’avoir ratifié. Place maintenant au lobbying.
Rappelons que cette charte a pour l’objectif de permettre une pleine exploitation des ressources marines du continent africain.