L’appel lancé dimanche au Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT) par le ministre Gilbert Bawara lors de son intervention à la Télévision nationale n’a pas été entendu. Le Syndicat, qui prend part aux travaux du groupe de travail pour le secteur de la santé, a lancé lundi une nouvelle grève de 4 jours à compter du mardi 10 avril.
Réunis en assemblée général lundi, les agents de santé ont décidé de durcir le ton. Ils annoncent une nouvelle grève sèche de 96 heures avec service minimum dans tous les centres de santé public du Togo.
Avec la nouvelle grève qui démarre à partir de demain, le Synphot s’engage désormais à défendre la cause de tous les travailleurs du Togo réunis au sein de la Synergie des Travailleurs du Togo.
« Notre assemblée générale de ce jour a été particulière. Parce qu’elle a enregistré la présence des enseignants et nous a permis de reprendre les principales revendications de notre centrale syndicale, la STT », a élucidé Kokou Anoumou, membre du bureau national du Synphot.
De ce fait, le Synphot exige la libération des quatre (4) enseignants arrêtés et déposés en prison pour avoir pris part à la manifestation spontanée des enseignants à la gendarmerie de Kara en soutien à un de leurs camarades convoqué.
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L’organisation syndicale s’insurge aussi contre les « exactions » commises sur les responsables du syndicat des greffiers et les précomptes sur les salaires des agents du ministère de la fonction publique.
Les revendications concernant le Synphot même sont relatives à l’équipement des blocs opératoires, le renforcement de l’effectif du personnel de santé, le statut particulier du médecin togolais et l’intégration des neuf (9) agents qui seraient arbitrairement licenciés au Centre médico-social de Bè Kpota entre autres.
Cependant le ministre de la fonction publique, qui s’est prononcé dimanche sur les plateaux de la TVT, a demandé au Synphot de suspendre ses mouvements de grève. Gilbert Bawara a évoqué la nécessité de faire confiance au groupe de travail créé pour le secteur de la santé qui informera davantage le gouvernement sur la situation réelle des hôpitaux publics du Togo.
La nouvelle décision du Synphot est donc interprétée comme une réponse à la sortie de M. Bawara qui a pourtant réitéré la volonté du gouvernement à dialoguer pour trouver des solutions idoines aux problèmes évoqués.