La nouvelle conférence du Club Diplomatique de Lomé (CDL) s’est tenu vendredi. Axée sur le thème « Les côtes et les océans du futur : entre réchauffement, érosion côtière, élévation du niveau de la mer et gouvernance », cette rencontre a enregistré la participation de plusieurs personnalités nationales et internationales. Il s’agit entre autres des ministres de la République togolaise, des ambassadeurs dont celui de France au Togo et le préfet maritime.
Comme les éditions précédentes, la nouvelle CDL pour le compte de ce mois de septembre a eu pour l’orateur, le professeur Blim Adoté Blivi, géomorphologue de son état.
Passant au peigne fin, le problème d’érosion côtière au Togo, M. Blévi voit un avenir pas du tout reluisant pour les populations du littoral togolais notamment celles d’Aného et d’Agbodrafo.
Selon cet expert, si en une année la mer a érodé 35 mètres sur les côtes togolaises, le pays serait bien parti pour perdre 350 mètres dans 10 ans si des mesures efficientes ne sont pas prises.
Due à la baisse totale du flux sédimentaire, un manque de sable pour que les flots des vagues puissent faire de la compensation, l’érosion côtière fera facilement partie du passé si on pensait si tôt au rechargement sédimentaire des plages togolaises.
« La seule solution adéquate qui reste pouvant permettre de résolver cette crise d’érosion côtière au Togo est de recharger les plages ; cela veut dire qu’il faut aller chercher du sable en haute mer et venir faire de la compensation », a préconisé le Professeur Blim Adoté Blivi.
Le ministre togolais des affaires étrangères, de la coopération et de l’intégration africaine, Robert Dussey en sa qualité de président du CDL s’est réjoui de la présentation faite par le Professeur Blivi sur l’érosion côtière au Togo.
« D’autres sujets liés à la sécurité maritime seront également débattus au Club Diplomatique de Lomé avant le sommet de Lomé sur la question qui va se déroulé du 02 au 07 novembre prochains », a-t-il ajouté.
Le CDL est un lieu d’échanges privilégié entre acteurs d’actions et de réflexions à résonance mondiale sur les grandes questions internationales. La réunion a lieu chaque trimestre. L’initiative vient du ministre togolais Robert Dussey, ministre des Affaires étrangères, de la coopération et de l’intégration africaine.