L’ambiance des grands jours tarde à revenir sur le campus universitaire de Lomé après les nouvelles échauffourées du mardi entre étudiants et forces de l’ordre et de sécurité. Malgré l’accalmie, le temple du savoir a été complètement déserté ce mercredi par les potentiels occupants. En lieu et place des étudiants, on ne retrouve que des hommes en treillis.
C’est un véritable désert au campus de Lomé, ce mercredi après les violences issues de l’assemblée générale du Mouvement pour l’Epanouissement de l’Etudiant Togolais (MEET). Tout dort, tout au ralenti et tous sont sur le qui-vive.
Le seul aspect qui saute aux yeux, est le déploiement d’une palette de polices universitaires dans tous les endroits du campus. Munies de machettes et de gourdins, elles font la ronde avec des Jeep et dispersent tout regroupement de nature à compromettre le calme.
L’ambiance est morose avec un effectif moins important des étudiants. Les salles de cours sont vides et parfois presque fermées et le peu étudiants présents n’ont trouvé de refuge que sous les nems.
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La situation délétère qui y prévaut n’est pas uniquement liée aux revendications des étudiants. Le campus universitaire de Lomé est aussi secoué par une grève sèche des enseignants.
Ces derniers observent à partir de ce jour, un mot d’ordre de 48 heures pour réclamer les meilleures conditions de vie et de travail.
Selon un communiqué rendu public la semaine dernière, les revendications des enseignants sont relatives entre autres au silence des responsables syndicaux et des autorités par rapport aux différentes lettres de revendication que les enseignants leur ont envoyées (lettres du 04 novembre 2017 et du 11 décembre 2017) et au nombre pléthorique d’étudiants dans les salles de cours et de travaux dirigés (TD).
Ils s’insurgent également contre l’organisation des devoirs les dimanches et la fermeture de tous les masters avec les spécialités en options.
Cette grève, le corps professoral l’a annoncée reconductible. De l’autre côté, le MEET compte poursuit ses manifestations jusqu’à nouvel ordre.