Le président de l’Alliance nationale pour le Changement (ANC), Jean-Pierre Fabre, également Chef de file de l’opposition ne supporte pas les critiques de certains responsables de l’opposition qui l’accusent d’être dans une inertie qui fait l’affaire du pouvoir. Le candidat malheureux à la présidentielle de 2015 botte les accusations en touche et charge ceux qui le critiquent d’être en mission commandée.
Dans une longue interview qu’il a accordée au journal Le Correcteur à l’issue de sa tournée européenne, Jean-Pierre Fabre indique qu’il n’entend pas se faire dicter sa conduite par des adeptes du « nomadisme politique ».
« Avant d’être CFO, je suis responsable d’un parti qui s’appelle l’ANC. J’ai toujours considéré, et je l’ai souvent affirmé au cours de nos meetings publics, que tout parti de l’opposition qui travaille véritablement et œuvre sérieusement à son renforcement, œuvre à la victoire des forces démocratiques », dit-il.
« Le culot de certains, probablement missionnés pour me déstabiliser, en se livrant systématiquement à des critiques puériles de tout ce que je fais ou ne fais pas, est plutôt amusant », ajoute le patron de l’ANC pour qui il ne suffit pas de se proclamer de l’opposition pour en être réellement.
M. Fabre estime qu’être opposant signifie montrer le sérieux, la rigueur et la cohérence de ses déclarations et prises de position, et par les activités engagées, constantes et soutenues que l’on mène sur le terrain, sur toute l’étendue du territoire national, pas dans une préfecture ou une région, auprès des populations y compris la diaspora.
« Je suis membre de CAP 2015, un groupe de partis dont l’appartenance à l’opposition ne souffre d’aucune contestation. Nous sommes actuellement en discussion avec un autre groupe de partis de l’opposition non membres de CAP 2015. Il y a d’autres partis qui ne sont pas membres de ces deux groupes, mais qui, par leurs actes démontrent qu’ils sont de l’opposition. Je suis en contact avec eux », affirme Jean-Pierre Fabre estimant que ceux avec qui il n’a plus de rapport connaissent eux-mêmes les raisons de cette situation.
« J’ai tiré les leçons du passé et je ne souhaite plus rééditer les mêmes erreurs. Ceux qui manifestent, plutôt bruyamment, le désir d’être rassemblés par le CFO, tout en posant quotidiennement des actes qui les disqualifient d’appartenir à l’opposition, manquent de cohérence et ne trompent personne », a-t-il avancé.
Par ailleurs, évoquant la loi portant statut de l’opposition, le Chef de file de l’opposition explique que les partis extraparlementaires ne sont pas de l’opposition.
«… les personnes qui agitent cette incongruité, feraient mieux de vérifier si, au regard de cette loi, elles appartiennent à l’opposition. Car, la fameuse loi, que nous n’avons pas votée, ne reconnait cette qualité qu’aux partis parlementaires », déclare M. Fabre.
Le candidat malheureux aux élections présidentielles de 2010 et 2015 pensent que ceux qui le critiquent ne cherchent qu’à nuire et nuisent à la lutte.
« … leurs attitudes discréditent l’opposition et démobilisent les populations qui nous mettent tous dans le même sac. La confiance dans l’opposition en prend un coup », conclu le député.
Visiblement, l’opposition togolaise ne tirera jamais les leçons de sa division. Pendant ce temps, le peuple continue de croupir sous le poids de la misère et attend toujours une dynamique pouvant le sauver.