Les experts misent sur le Diagnostic Génétique Préimplantatoire (PGD) pour mettre fin à l’infertilité en Afrique. La question était au cœur d’un atelier tenu lundi dernier au Centre de Transfert de Compétences en Chirurgie Endoscopique (CTCEA) et en Assistance Médicale à la Procréation (AMP) de la clinique BIASA à Lomé.
Le PGD est une technique qui permet d’analyser les gènes et les chromosomes des embryons créés lors des cycles de fécondation in vitro. Cette analyse permet de sélectionner les embryons les plus sains, augmentant ainsi les chances d’avoir un bébé en bonne santé. Cette technologie offre des solutions précieuses aux couples confrontés à des problèmes de stérilité, et représente une avancée majeure dans le domaine de la médecine reproductive.
L’atelier a donc permis de mieux comprendre les enjeux du PGD et d’explorer les possibilités qu’il offre pour améliorer les traitements contre l’infertilité.
Il a également mis en lumière les nombreux défis à relever pour garantir l’accès à des soins de santé de qualité, notamment en ce qui concerne les technologies de reproduction assistée.
Dr Jean-Marc Mayenga, formateur a expliqué l’importance de la collaboration régionale pour faire avancer la recherche génétique.
“Nous sortons de cette première réunion régionale concernant le Diagnostic Génétique Préimplantatoire qui regroupe plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest. La rencontre va aboutir à la mise en place d’une plateforme régionale pour des analyses approfondies en ce qui concerne la génétique de la reproduction et la génétique de manière générale. Nous étions plusieurs pays et la plateforme sera essentiellement basée à Abuja et c’est la mise en place d’une coopération régionale pour la recherche de pathologie génétique”, a-t-il expliqué.
Ce projet vertueux va mettre en action les scientifiques de haut niveau et aura vocation à s’étendre pour rendre des services de santé à la population en ce qui concerne les pathologies génétiques de manière générale et l’embryologie humaine et la génétique de début de vie pour les cas restants.
La fin prochaine de l’infertilité dans les couples ?
Bien que le PGD offre des perspectives prometteuses, son accès reste limité dans certaines régions, en raison des coûts élevés et du manque d’infrastructures spécialisées. Cependant, la création de cette plateforme régionale va permettre de surmonter ces obstacles en facilitant l’accès à des technologies de pointe, tout en renforçant la formation des professionnels de santé dans le domaine.
Cette plateforme, qui sera située à Abuja, a pour objectif de centraliser les efforts régionaux dans la recherche génétique et d’améliorer les soins relatifs aux pathologies génétiques et à la fertilité. Va aussi favoriser les échanges scientifiques et techniques entre les pays de la région, et offrir un cadre de coopération bien solide pour le développement de la médecine reproductive.
Cet atelier a eu lieu au lendemain du 9e congrès du Groupe Interafricain d’Étude, de Recherche et d’Application sur la Fertilité (GIERAF), réunissant des spécialistes de la santé venus de divers pays d’Afrique de l’Ouest.
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