Conakry, la capitale guinéenne a connu une situation de paralysie lundi. Les 13 centrales syndicales du pays ont appelé tous les secteurs, privé, public et informel, à une grève générale et illimitée à partir de ce lundi 26 février. Malheureusement, des affrontements entre les forces de défense et des jeunes ont fait au moins 2 morts.
La grève vise à réclamer au pouvoir de Mamady Doumbouya la baisse des prix des denrées de première nécessité, mais aussi la fin de la censure des médias. L’appel à la grève est largement suivi à Conakry. On pouvait remarquer que les banques, les écoles, et autres commerces étaient fermés.
Pour les centrales syndicales, il faut mettre fin à la censure des médias et prendre des mesures sociales, comme la baisse des prix des denrées de première nécessité.
Leur principale revendication reste la libération du leader du syndicat de la presse, condamné à trois mois de prison ferme.
Dans la capitale, des jeunes ont monté des barrages au milieu de cette voie rapide qui traverse Conakry. Le matin du 26 février déjà, la circulation a été perturbée.
Décès de 2 jeunes guinéens
On apprend que deux jeunes sont morts, atteints par des tirs à balle réelle. Parmi eux, un élève de 18 ans, Mamadi Keïta, qui a été touché au thorax au quartier Sonfonia marqué par des violences.
Bambeto, Wanindara, d’autres points chauds de la route Le Prince se sont embrasés vers la fin de la journée. Il revient alors qu’à Hamdallaye, le jeune Abdoulaye Touré a également succombé à ses blessures.
Par ailleurs, un calme inhabituel règne dans le reste de la ville, notamment dans le centre des affaires, Kaloum. Les syndicats des principaux secteurs de l’économie guinéenne ont décidé de se rallier à la grève générale.
Notons que les syndicats étaient conviés à une rencontre avec les leaders religieux lundi. Même s’ils ont vu les autorités, il convient de préciser que le dialogue n’a pas encore abouti.