« Le Togo ne retournera pas en arrière avec la non-participation de la Coalition des 14 partis politiques aux élections législatives du 20 décembre ». Cette déclaration est celle du ministre togolais de la fonction publique. Intervenant jeudi sur Rfi, il a estimé que le boycott des élections est un choix libre. Accusant la coalition des 14 partis politiques de l’opposition de se fourvoyer dans une voie sans issue, Gilbert Bawara martèle qu’il n’y aura pas de report des élections.
« La non-participation d’une partie de l’opposition incarnée par la Coalition des 14 partis politiques procède d’un choix libre de leur part de ne pas participation aux élections alors que les facilitateurs, le comité de suivi, le gouvernement togolais… se sont investis pour garantir un processus inclusif, transparent et équitable », a déclaré Gilbert Bawara au micro de Rfi.
M. Bawara a clairement indiqué qu’aucun report des élections, pour permettre la Coalition de participer, ne sera possible. Pour lui, la campagne électorale a démarré et le processus électoral ira à son terme « avec la tenue du scrutin législatif le 20 décembre 2018 », conformément à la feuille de route de la CEDEAO.
« Je suis convaincu que les facilitateurs sont conscients et témoins de tous les efforts du gouvernement et de sa majorité et sont également témoins des rejets systématique par la Coalition de tous ce qui a été fait pour emmener à rejoindre la CENI et à participer aux élections », a-t-il dit.
Sur la question des réformes constitutionnelles, le porte-parole du gouvernement soutient que la majorité offre désormais des réformes qui vont au-delà des revendications de la Coalition de l’opposition, notamment en ce qui concerne la limitation à deux du nombre de mandat. Il avait d’ailleurs tenu cette position il y a quelques jours dans des échanges avec Togobreakingnews.
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Le ministre Bawara estime par la suite que le débat sur la rétroactivité n’a pas lieu d’être. Pour lui, chaque parti politique conserve ses droit et liberté de désigner ses candidats à des scrutins, y compris à l’élection présidentielle.
« Le moment venu, le parti UNIR se réunira et désignera librement qui sera son candidat à l’élection présidentielle. La liberté et le droit sont laissés à UNIR de choisir qui sera son candidat et personne d’autre que UNIR ne viendra imposer un candidat au parti », a-t-il déclaré.
Quant au « long règne de la famille Gnassingbé » à la tête du Togo, Gilbert Bawara qui rappelle qu’il y a toujours eu « des élections démocratiques au Togo », pense qu’il revient aux populations togolaises de se déterminer lors des scrutins sur leur président.
Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement croit que le pays ne s’enfoncera pas dans la crise avec les manifestations de la Coalition de l’opposition. M. Bawara note aussi que « les togolais commencent à se désolidariser des appels des leaders de l’opposition ».
« Les propos et les déclarations de Brigitte Adjamagbo sont profondément condamnables. Le gouvernement ne peut tolérer cette logique d’affrontement et de violence à l’endroit d’autres citoyens et des forces de l’ordre. Je constate que Mme Adjamagbo est en train de fourvoyer la coalition à la conduisant tout droit dans une voie sans issue et dans une impasse par des déclarations incendiaires et une posture de blocage », a déclaré Gilbert Bawara.
Le ministre en charge de la fonction publique estime que « les togolais n’accepteront pas de détruire et bloquer leur propre pays en sachant ce que cela pourrait entraîner pour l’ensemble de la communauté nationale ».