Le Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) suit de près le déroulement des discussions de la 3e réunion du Comité du suivi de la mise en œuvre de la feuille de route mais n’en attend pas un miracle. Pour son Vice-président, la CEDEAO manque d’efficacité dans la résolution de la crise togolaise. Gérard Adja affirme que les facilitateurs pourront proposer un compromis aux protagonistes mais cela ne pourra pas résoudre le problème togolais. Il invite, par ailleurs, l’opposition dans son ensemble à éviter le nouveau piège de UNIR.
Réagissant mardi au micro de Nana Fm, le Vice-président du MPDD a indiqué que la CEDEAO est en train de s’embourber dans la résolution de la crise togolaise et que sa méthode est inefficace.
« Nous pensons que la CEDEAO est en train de s’embourber et c’est malheureux la façon dont les choses se passent. Nous doutons de l’efficacité de la méthode de la CEDEAO parce que cela fait trois mois qu’ils ont donné la feuille de route dont l’application pose problème. Cela signifie que les problèmes ont été mal posés et les solutions mal ficelées. C’est malheureux pour nous togolais », a déclaré Gérard Adja.
Le problème du Togo, note le vice-président du MPDD, c’est le manque de confiance entre les acteurs politiques. Il reproche à la CEDEAO de n’avoir pas travaillé dans le sens du rapprochement des protagonistes de la crise pour créer la confiance. Pour lui, la CEDEAO a constaté un clivage entre les acteurs politiques togolais mais continue de travailler dans ce clivage sans chercher à rapprocher les gens.
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Abordant la question du redécoupage électoral, Gérard Adja estime qu’il s’agit d’une question primordiale pour le fait que le découpage actuel ne permet pas d’avoir une assemblée démocratique. Mais il regrette que la question n’ait pas été posée lors des discussions avec les facilitateurs.
« C’est ce que nous regrettons au niveau de nos collègues de l’opposition. On se fait prendre souvent au piège de UNIR mais ce parti ne tombe jamais dans nos pièges. Nous ne posons pas souvent les vrais problèmes pour avoir les vraies solutions », a-t-il regretté.
Gérard Adja exclut, toutefois, toute idée de boycott des prochaines élections législatives. Les conséquences seront préjudiciables, prévient-il évoquant le cas alarmant de 2002.
« Ces conséquences risquent d’être plus graves si nous boycottons les prochaines législatives. Entre deux maux, il faut choisir le moindre mal. Nous exigeons que les réformes soient faites, qu’il y a le redécoupage électoral, qu’il y ait de l’équité dans les règles de jeu pour les prochaines élections. Mais il n’est pas question de boycotter parce que nous tomberons encore dans un piège de UNIR », explique M. Adja.